Malgré l'intervention de l'Etat sous tous les angles, il semblerait que ce n'est pas fini et qu'aucun manque de vigilance n'est permis. Quelle est cette malédiction qui s'est abattue sur la vallée du M'zab? On aurait cru tourner la page du drame qui a frappé cette région, qui a endeuillé des familles, emporté des vies... Malgré l'intervention de l'Etat sous tous les angles, il semblerait que ce n'est pas fini et qu'aucun manque de vigilance n'est permis. Preuve en est: de nouvelles échauffourées entre groupes de jeunes des quartiers Kourti, Benghenem, Beladis et El Chaâba ont éclaté dans la nuit de samedi dernier et se sont poursuivies hier, a-t-on appris auprès d'un membre de la cellule de coordination et de suivi des événements dans cette contrée de la wilaya de Ghardaïa. A la tombée de la nuit, des groupes de jeunes munis de pierres et de cocktails Molotov, ont ranimé les hostilités entre les quartiers situés à la périphérie nord du chef-lieu de la wilaya par des jets de galets et autres objets hétéroclites, notamment dans les quartiers situés sur la route reliant Ghardaïa et la commune de Daya Ben-Dahoua. Déployées en grand nombre, les forces de l'ordre, appuyées par des unités de la Gendarmerie nationale, ont été mobilisées pour faire cesser ces heurts, sécuriser les habitants dans ces quartiers et mettre fin aux affrontements, marqués aussi par le caillassage de véhicules et bus traversant ce tronçon de route reliant les communes de Ghardaïa et Daya Ben-Dahoua. Une dizaine de blessés légers ont été enregistrés, selon une source médicale de l'hôpital de Ghardaïa, en plus des véhicules et bus caillassés et une habitation incendiée, signale-t-on. De violentes échauffourées récurrentes avaient déjà secoué la région de Ghardaïa, faisant sept morts et plusieurs blessés, ainsi que plus de 700 locaux à usage d'habitation et commercial, vandalisés, pillés et incendiés, depuis janvier dernier. Selon un premier bilan, trois maisons ont été incendiées et plusieurs personnes des deux camps ont été blessées. La situation a pu être contrôlée et les services de sécurité ont investi les lieux pour éviter d'autres affrontements. Une chose est sûre, le climat demeure des plus tendus. Il est à noter que la violence devient de plus en plus fréquente et pas une semaine ne passe sans qu'il n'y ait d'incidents. Il est à rappeler qu'il y a dix jours, 26 policiers ont été blessés par des jets de pierres et des morceaux de métal lancés par des frondeurs. De nombreuses personnalités politiques, religieuses, sportives et autres, usent de leur pouvoir pour mettre fin à ces échauffourées par le dialogue, et en usant de leur pouvoir pour un rapprochement entre les parties en conflit sans aucune revendication apparente. Un calme précaire règne actuellement dans les autres quartiers de Ghardaïa où la population est hantée par le retour des incendies des locaux.