En dehors de son caractère commémoratif, la célébration du premier anniversaire de la disparition de Salah Boubnider, dit Saout El Arab, en présence de la veuve du défunt et de ses enfants, a été d'abord un rendez-vous rassembleur pour les nombreux moudjahidine encore en vie, de la wilaya II historique et dont la plupart ne se connaissent même pas. Ayant eu lieu jeudi dernier à l'université de Constantine, la rencontre initiée par le bureau de Constantine de l'organisation nationale des moudjahidine et présidée par Tahar Bouderbala, plus connu par Tahar El Annabi, ancien mouhafedh de la wilaya de Constantine, a fait la lumière sur des aspects encore méconnus de la vie de militant de Salah Boubnider. Un homme plus connu surtout pour son courage, ses capacités incontestables à diriger les hommes mais aussi pour son franc-parler qui dérangeait souvent. Le témoignage porté sur la scène par Amar Latrèche, son ancien compagnon d'armes, a fait le tour du long parcours de cet enfant issu d'une famille de commerçants de Oued Zenati. Si la rencontre de jeudi s'est voulue d'abord un hommage consacré à Salah Boubnider, décédé le 27 mai 2005, elle sera un premier pas vers l'écriture de l'histoire de la wilaya II, qui demeure, de l'avis des historiens, la région ayant connu les événements les plus marquants durant les deux premières années de la révolution. Dans ce sens, la ministre déléguée chargée de l'Emigration, invitée à prendre part à la rencontre, ne manquera pas d'inciter les responsables de l'ONM dans la région de l'Est à suivre l'exemple de la fondation de la wilaya historique IV créée depuis huit ans, en vertu de la loi 90-31 du 4 décembre 1990 relative aux associations. Cette fondation a réussi jusque-là à recueillir 1400 témoignages des anciens combattants et œuvre pour établir un véritable fonds d'archives. C'est d'ailleurs cette expérience qui sera à l'origine des premiers préparatifs pour l'installation d'un comité de réflexion pour la création de la fondation de la wilaya II.