Des fils électriques passent partout alimentant la localité, les dépôts frigorifiques et les habitations. « Une jungle avec des lianes à l'horizontal », comme le dira un chômeur. Une ligne de haute tension de 30 000 volts passait devant le collège Abaci Youcef et des protestations allant jusqu'à un arrêt des cours obligeront Sonelgaz à dévier le trajet des fils suspendus comme une épée de Damoclès. Le danger sera épargné pour une collectivité, mais il s'installera pour quelques maisonnées situées sur le nouveau parcours. Ce qui devait arriver le sera à quelques jours de l'examen du BEF, date repère parce que l'enfant qui devait le passer sera à l'hôpital ce jour-là et il y est toujours. Le jeune Abdelhakim avait essayé de faire tomber une brique posée sur le promontoire de la terrasse du lieu d'habitation et qui présentait un danger pour les enfants du quartier qui avaient l'habitude de jouer en bas. Poussant la pierre avec un bâton, la proximité de celui-ci frôlera la ligne de haute tension qui émettra une « décharge » sur la trajectoire éjectant l'enfant âgé de 15 ans vers l'arrière et le fixant contre le mur tout en le brûlant à la face. L'incident ne dura que quelques secondes, mais l'enfant continue à subir les pires souffrances à la clinique des brûlés de chirurgie plastique près du tunnel des facultés à Alger où il avait été transporté après son admission à l'hôpital de Douéra. Sur le moment, les parents l'avaient dirigé à l'unité M'hammed Yazid du CHU de Blida où le service des urgences l'avait emmailloté dans du tulle gras. Hier, le jeune Abdelhakim devait subir une greffe de la peau sur le visage à partir de la jambe, mais les séquelles demeureront. Comme demeure le mur noir près de l'endroit de l'accident, sombre souvenir d'une journée banale pour le commun des mortels. Un jeune homme nouvellement marié est décédé au courant de la semaine après avoir approché une ligne de même tension à Zabana, toujours dans la wilaya de Blida.