Une sérieuse guéguerre a éclaté, ces derniers temps, entre les propriétaires des taxis urbains, récemment affectés à des lignes nouvelles, et ceux du transport public (bus) qui y voient là un crime de lèse-majesté. Une guéguerre qui a pris de l'ampleur faisant même diviser les responsables en charge du dossier. Autrement dit, la direction des Transports et l'APC. La décision surprise de surseoir à la nouvelle forme d'organisation par la directrice des Transports a fait réagir le maire qui semble avoir pris fait et cause avec les chauffeurs de taxis mais, non sans générer une grande colère de ces derniers qui avaient manifesté mercredi dernier en observant un sit-in devant la wilaya. Le P/APC aurait même piqué une colère contre l'ordre établi. Un ordre qui tire son origine dans les travées de la direction des Transports, maintes fois indexée pour « avoir pris la défense des transporteurs publics » qui continuent de dicter leur loi. Au-delà de la protestation symbolique des centaines de taxis devant la wilaya et des décisions attendues pour calmer le jeu et trouver des solutions idoines, il y a l'intrusion de l'association des consommateurs qui, par le biais d'un communiqué, vient, elle, d'adresser une lettre au wali pour « saluer l'initiative prise en faveur des citoyens. Ces derniers sont trop souvent lésés par les propriétaires de bus. Le mauvais comportement de ces derniers vient de l'ignorance des règles et de la notion de service public, notamment les clauses conclues auparavant lors des rencontres ayant précédé le tumulte et la colère des citoyens à l'annonce de l'augmentation des prix ». L'association tient à « dénoncer la suspension des lignes nouvellement introduites » et s'interroge sur le sens de cette mesure qui vise l'élimination de toute concurrence loyale.