Alors que le diabète est le plus craint, paradoxalement, l'obésité qui enregistre plus de 50% serait au premier rang des préoccupations de la santé publique. C'est ce que révèle l'enquête médicale effectuée par Mme Belabbès et Mme Benkhadda, médecins à la polyclinique du centre ville et chargées de la campagne de dépistage du diabète, de l'hypertension artérielle et de l'obésité au terme de 4 jours de consultations. 3 centres de dépistage sont ouverts au chef-lieu de wilaya, à Béchar djédid et à Débdaba. Une équipe médicale mobile sillonne également les communes des ksours du nord (Mougheul, Boukaïs, et Lahmar). Selon Mme Belabbès, l'objectif de cette campagne médicale est de recenser les hypertendus et les diabétiques méconnus, mais aussi de connaître et d'identifier les personnes atteintes d'obésité et qui sont prédisposées aux maladies chroniques présentant des risques cardio-vasculaires. Mardi après midi, plusieurs personnes étaient en attente pour des consultations à la polyclinique du centre ville. Selon le médecin, 80 personnes en moyenne par jour viennent pour des prélèvements médicaux, ce qui a motivé la prolongation par les services de la santé de la campagne pour une durée d'une semaine, alors qu'elle était fixée initialement à 3 jours. L'opération cible en premier lieu les personnes âgées de 35 ans et plus et aussi, indique le praticien de la santé publique, tout patient dont les parents directs sont atteints de l'une des maladies citées, en raison de l'implacable facteur de l'hérédité. Les 3 centres de dépistage dits de « tri » orientent le sujet en cas de soupçon d'infection vers l'hôpital civil où une équipe médicale complète son bilan par des examens approfondis (fond de l'œil, ECG), souligne encore Mme Belabbès. Celle-ci ajoute que l'objectif des services de la santé serait d'atteindre le chiffre de 3 000 consultations par jour et par centre de dépistage, un succès pour cette première opération du genre conclut le médecin.