Cette situation ne fait pas suite à une décision des autorités locales, mais parce que des habitants de la commune citée font barrage aux engins qui doivent se rendre sur le site de ces mêmes carrières. La seule route, qui mène vers les 8 carrières, dont 4 seulement sont en activité, est constamment gardée par des habitants de Ouled Ziad. Aucun matériel ni personne ne peut donc se rendre au niveau des carrières. A deux reprises, des convois escortés par la gendarmerie, un premier en mars dernier et un second le 15 juin, ont dû abdiquer devant la détermination des habitants qui ne veulent plus que les carrières reprennent, estimant que les explosions et la poussière durant le traitement des roches représentent un danger pour leur santé. Les quelques engins qui ont voulu forcer le barrage, chargeurs, compresseurs, Poclain et autres, ont été tout simplement détruits, c'est pourquoi l'association des exploitants des carrières a déposé une plainte au niveau du procureur de la République près le tribunal de Aïn M'lila pour « destruction de biens d'autrui et menaces de mort ». Pourtant, au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi, sept commissions, environnement, santé, les mines et bien d'autres secteurs, ont déjà planché sur les éventuels dangers sanitaires que pourraient représenter les carrières sur la santé des habitants d'Ouled Ziad et ont abouti à des conclusions négatives, c'est-à-dire que l'exploitation des carrières peut se poursuivre le plus normalement du monde. La seule commission, qui n'a jamais pu remettre son rapport, reste celle qui devait tester la dangerosité des explosifs sur place ; le 15 juin, bien qu'escortée par la gendarmerie, elle a été empêchée de se rendre sur le site des carrières. A priori, les carrières qui se trouvent à environ un kilomètre de la commune « ne représentent aucun danger pour les riverains », estime un exploitant de l'une des carrières, alors que les habitants pensent le contraire. Ces mêmes habitants ont, de leur côté, déposé une plainte contre l'un des exploitants pour menace avec une arme à feu et restent déterminés à continuer d'interdire l'accès des carrières à leurs exploitants. En attendant, le chantier de l'autoroute Est-Ouest risque d'être paralysé dans les prochaines semaines si les carrières d'Ouled Ziad restent à l'arrêt.