La population de Haï Chorfa, dans la commune de Chlef, pleure le jeune militaire tué, avec dix autres soldats, dans une embuscade tendue, samedi dernier, par les hordes terroristes à Iboudrarène, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Hani Mohamed, 29 ans, célibataire, nommé au grade de caporal-chef après huit ans de service, était affecté à une unité de l'ANP en Kabylie. Il est issu d'une famille modeste, dont deux frères sont également engagés dans l'armée. Ses proches et amis gardent de lui le souvenir d'un militaire engagé, discipliné et respectueux.D'ailleurs, à l'annonce de sa mort, de nombreux citoyens se sont massés devant son domicile du quartier pauvre de Haï Mazrara, près du détachement de la garde communale. La douleur et la consternation se lisaient sur tous les visages. «Il projetait de se marier, mais le destin en a décidé autrement», indiquent des jeunes de la cité. Le père ému, l'emblème national entre les mains, évoque avec fierté le parcours de son fils au sein de l'armée et les sacrifices consentis par nos djounoud pour défendre et protéger le pays contre le terrorisme aveugle. «Mon fils et ses compagnons sont morts pour l'Algérie et son peuple», ne cesse-t-il de répéter devant les citoyens venus nombreux assister à l'enterrement du jeune militaire. Le corps du défunt, drapé de l'emblème national et accompagné d'un détachement de l'ANP, a été ramené au domicile familial, avant d'être inhumé au cimetière de Sidi Laroussi, à Chlef, en présence des autorités civiles et militaires et d'une foule nombreuse. A signaler par ailleurs que deux autres militaires de la région ont été blessés au cours de cet attentat terroriste, mais ils sont hors de danger, selon des sources dignes de foi.