Les acquéreurs de camions poubelles, dans le cadre du dispositif ANSEJ (Agence nationale de soutien et d'emploi de jeunes) et CNAC (Caisse nationale d'assurance chômage) sont, encore une fois, montés au créneau, hier. Ces jeunes, dont le nombre avoisine les 70, déclarent n'avoir jamais bénéficié de conventions de travail avec les communes. Ils affirment qu'ils continuent à chômer en dépit de l'acquisition du matériel (dont certains l'ont acquis depuis 2012). Ils sont ainsi tenus de payer les cotisations sociales de leurs employeurs, les différentes assurances liées aux matériels et à leur personne ainsi que les frais de stationnement et de gardiennage de ces bennes tasseuses. «Des charges que ces chômeurs ne peuvent plus supporter en l'absence d'un contrat de travail», dira Ahmed, père de famille. D'autres ajoutent qu'en plus de ces charges, les échéances de remboursement du prêt et des crédits bancaires vont bientôt commencer. Devant cette situation, ces jeunes propriétaires de micro-entreprises, issues des dispositifs CNAC et ANSEJ, interpellent les autorités locales. Pour soumissionner, les micro-entreprises de nettoiement doivent répondre aux critères du cahier des charges. L'une des conditions exigées par le cahier des charges est la conformité du matériel, le matériel roulant (camions) surtout, ainsi qu'une main-d'œuvre qualifiée. Ainsi, ce sont des dizaines de postes de travail qui devaient être créés. Mais en l'absence de contrat avec les APC, ces postes de travail risquent de ne jamais voir le jour.