La Chambre de commerce algéro-allemande a organisé hier au siège de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) une conférence-débat sur le thème de l'accord d'association Algérie-UE, ses implications et son rôle dans le développement économique du pays. La rencontre s'est déroulée en présence de son Excellence Dr. Johannes Westerhoff, ambassadeur d'Allemagne à Alger, de la représentante de la Fondation Friedrich-Naumann, du chef de bureau de GTZ à Alger et de M. Hadjem, ambassadeur conseiller chargé du suivi et de la mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-UE. D'emblée, tout en affirmant que l'accord en question revêt un intérêt crucial, le diplomate allemand a estimé que « l'avenir de l'Algérie se trouve dans l'Europe et l'outil pour construire cet avenir réside dans l'accord d'association ». M. Westerhoff ne manquera pas de préciser à ce propos que la tenue, durant le premier semestre de l'année prochaine, de la deuxième réunion du conseil d'association se fera sous la présidence de son pays. De son côté, M. Hadjem a appelé les opérateurs économiques algériens à « s'organiser pour utiliser au mieux toutes les dispositions contenues dans l'accord » et d'ajouter : « L'objectif escompté d'ici une dizaine d'années est d'établir une zone de libre-échange entre les deux espaces économiques, mais surtout de parvenir à instaurer un partenariat entre l'Algérie et l'UE. » Au sujet des éventuelles « carences » que nos opérateurs pourraient constater dans l'application de l'accord, le même responsable a indiqué que des rectifications peuvent intervenir au fur et à mesure de son application et que, en plus du dispositif de sauvegarde contenu dans l'accord, des mesures de soutien à l'exportation sont en cours d'élaboration. Invité à s'exprimer sur ce thème, l'ex-ministre allemand délégué à l'Economie, Klaus Bunger, s'est attardé sur les aspects positifs que pourrait avoir sur la croissance économique l'entrée en vigueur l'accord d'association. Ce dernier devrait encourager les investissements directs, le transfert des technologies et induire une augmentation de la productivité, a soutenu M. Bunger. Il n'en demeure pas moins, selon lui, qu'en l'absence d'initiative de la part des opérateurs économiques, « les meilleurs des accords et des programmes ne serviraient à rien ».