La mise en service du grand débit ADSL ouvre de larges possibilités aux cybercafés de la ville. Selon plusieurs gérants, ce nouveau système autorise une meilleure exploitation. Selon des exploitants de cybercafés, installés un peu partout à Médéa, qui ont timidement amorcé une baisse des tarifs, ceux-là peuvent encore être réduits. C'est d'ailleurs ce qui a été constaté dans certains cybercafés du centre-ville où l'on affiche des tarifs à 40 DA/h. Ce qui a tenté de nombreux jeunes venus surfer sur le Net. Il s'agit en fait d'une concurrence ouverte rendue possible par les tarifs de location. « Des serveurs locaux nous proposent des abonnements à partir de 250 mégabits à raison de 25 000 DA/mois. Les tarifs étant abordables et les débits rapides, on a eu l'idée de réduire les nôtres et proposons dorénavant 40 DA/h à des amateurs d'Internet qui ne pouvaient s'adonner à leur passion faute d'argent. Aujourd'hui, pour 40 DA, même des enfants peuvent accéder à Internet », disent nos interlocuteurs.« Les jeunes ont constaté également que les connexions sont plus rapides. Il y a assez de monde et grâce aux autres services proposés, tels que les tirages de texte, la confection des mémoires de fin d'études, on s'en sort assez bien », souligne un gérant de cybercafé. Mais ces méthodes ne semblent pas être appréciées par d'autres gérants qui crient à la concurrence déloyale. « Nous utilisons uniquement l'Internet et même avec l'ADSL, nous sommes contraints d'afficher un tarif de 70 DA. Il y a quelques mois, les tarifs étaient à 80 DA. Compte tenu de peu de clients, on a réduit la location de 10 DA, et c'est encore insuffisant dans la mesure où la culture de l'Internet n'est pas bien ancrée à Médéa », soulignent d'autres gérants.