Les gérants des cybercafés d'El Oued ont entamé hier une grève illimitée en signe de protestation contre la sourde oreille affichée depuis toujours par Algérie Télécom qui n'a pas procédé à la résolution de leur problème. Il s'agit notamment de l'absence totale de flux et des coupures répétées qui ne cessent de se multiplier. Ils ont déclaré que le débit (service ADSL) est faible et que la vitesse n'a pu dépasser dans le meilleur des cas 120 kb/s, alors qu'ils paient pour la mise en service d'un haut débit de 512 kb/s. Mais la goutte qui fait déborder la vase est la décision prise pas l'administration d'Algérie Télécom. Cet établissement étatique a décidé d'ouvrir prochainement un cybercafé public à haut débit au centre-ville avec des prix concurrentiels, ce qui a suscité le mécontentement des gérants des cybercafés d'El Oued, qualifiant cette procédure de provocation et de concurrence déloyale. Sur ce point, les grévistes ont sollicité dans une lettre le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et la communication en lui demandant l'annulation de l'ouverture d'un grand cybercafé public au cœur de la ville d'El Oued qui est déjà plein de ce type des services, ont-ils précisé. « L'ouverture d'un grand cybercafé public constitue une grande menace pour nous et nos familles et nous mettra au chômage forcé », a déclaré l'un des gérants des cybercafés.