En dépit de l'introduction du système Adsl, la déconnexion est devenue, hélas, quasi permanente. Si sous d'autres cieux plus cléments, les moyens de télécommunication enregistrent une avancée considérable, depuis ce début du nouveau millénaire il n'en demeure pas moins qu'à Tizi Ouzou, le citoyen est toujours pénalisé. En effet, l'Internet, cet outil qui a, en un temps relativement court, suscité l'engouement de la population, provoque continuellement des désagréments aux internautes. Ainsi, en dépit de l'introduction du système Adsl, la déconnexion est devenue, hélas, quasi permanente. C'est le calvaire des propriétaires des cybercafés qui se voient quotidiennement contraints d'avancer des arguments susceptibles de convaincre leurs clients sur les raisons de la déconnexion répétitive. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui préfèrent, parfois, baisser rideau des journées entières, étant donné que l'Adsl impose fréquemment ses multiples interruptions. A ce sujet, le propriétaire d'un cybercafé, implanté au centre de la ville des Genêts dira: «Sincèrement, je vous avoue que l'ouverture d'un cyber constitue une corvée. On fait face, chaque jour, à une multitude d'aléas liés notamment aux problèmes de déconnexion qui survient pratiquement durant les moments d'affluence. Cet état de fait, donc, nous pousse inéluctablement à fermer boutique puisque le problème ne cesse de perdurer», a-t-il ajouté. Par ailleurs, il y a lieu de noter que ces derniers temps, les étudiants, les universitaires et les lycéens sont eux de plus en plus, qui convoitent l'Internet contrairement aux autres catégories de la couche sociale qui commencent, semble-t-il, à se désintéresser de cet outil de télécommunication. A cet effet, afin d'attirer la clientèle, certains propriétaires de cyber ont opté pour la formule de réduction des tarifs. C'est le cas de Salem installé à proximité du campus universitaire de Hasnaoua, qui propose ses services à 40 DA l'heure à partir de 15 heures. Cela, pour sans nul doute, fidéliser la communauté estudiantine, surtout lorsqu'on sait que le cyber en question est à quelques enjambées seulement d'une institution universitaire. D'autre part, en dehors de la capitale du Djurdjura, dans la daïra de Tigzirt, les gérants des cybers ont, à défaut de l'Adsl qui sera, dit-on, mis en service incessamment, recours à la formule satellitaire. Cependant, celle-ci ne fait ni l'affaire des gérants, ni celle des internautes. Et pour cause, la connexion est trop souvent lente dans la mesure où les usagers arrivent difficilement à envoyer même un e.mail. Il en est de même dans plusieurs autres localités de la Kabylie maritime, à l'image de Ouaguenoun et d'Iflissen où le débit constitue le seul casse-tête chinois des citoyens. Dans l'autre versant de la wilaya, à Aïn El-Hammam, au-delà du problème de connexion, un autre fait saillant caractérise cette région. En effet, cette localité risque, dans peu de temps, de se voir dépourvue des cybercafés puisque ces derniers ferment l'un après l'autre. Ainsi, contrairement aux débuts de la décennie en cours où les salles d'Internet poussaient comme des champignons, aujourd'hui, ce mode de télécommunication est apparemment en voie de disparition. La fermeture de nombreux cybercafés dans l'ex-Michelet est due probablement «au manque de bénéfices» qu'engendre cette activité entachée des coupures incessantes de connexion. C'est l'argument avancé par un gérant d'un cyber qui, dit-il, a acquis le matériel dans le cadre d'un dispositif de l'emploi des jeunes. «Comment pourrais-je rembourser toutes mes dettes, si je continue avec ce rythme de travail, je dois impérativement changer de créneau avant qu'il ne soit trop tard», a-t-il soutenu. Enfin, il n'est pas aussi vain de souligner, par ailleurs, que même le réseau de la téléphonie mobile, notamment l'opérateur Mobilis, connaît des perturbations énormes depuis la veille du nouvel an. Aussi, la galère des usagers semble bien partie pour s'installer dans la durée puisque, jusqu'à l'heure actuelle, le problème demeure toujours d'actualité.