Le taux d'avancement des travaux des nouvelles annexes a atteint 85 %. La mosquée El Atik Ibn Khaldoun de Guelma n'est pas un lieu de culte comme les autres. Chargée d'histoire, cette mosquée, située en plein centre-ville de Guelma, sur la rue commerçante d'Announa, existe depuis 1857, date de l'achèvement de sa construction. Une construction réalisée en style mauresque, notamment son minaret, édifié en marbre rosé. Cette mosquée a connu au fil des années quelques transformations et extensions, notamment en 1966, avec la création d'une importante annexe. La décision de détruire cette annexe, pour des raisons d'effondrement imminent, est intervenue le 3 décembre 2008, sur arrêté n°1373 du wali de l'époque. Chose faite, deux projets devaient être lancés : la construction de nouvelles annexes intégrées au site et bien évidemment la restauration de la mosquée El Atik. Six années plus tard, le taux d'avancement des travaux des nouvelles extensions est appréciable, alors que la restauration de l'ancienne mosquée n'a pas bougé d'un pouce. A ce sujet nous avons pris attache, hier, avec Mohamed-Salah Boumahra, architecte à Guelma, chargé du suivi du projet et maître de l'œuvre qui nous a déclaré que le taux d'avancement des travaux des nouvelles annexes a atteint 85 % et que d'ici le mois d'octobre 2014, «nous achèverons le travail», ajoutant que concernant la restauration de la mosquée, un cahier des charges du projet est confié à un bureau d'étude et qu'il est «en cours de réalisation». En clair, les nombreux fideles qui souhaiteraient prier dans cette mosquée durant le prochain mois de Ramadan, risquent d'être déçus. Et notre interlocuteur de poursuivre : «Cette nouvelle extension comprend un entresol avec une salle de prière pour hommes avec lieu d'ablution, plus haut une mezzanine réservée uniquement aux sanitaires, et au rez-de-chaussée, une salle de prière pour femmes, un bureau, une salle de classe, etc. elle peut accueillir jusqu'à 1400 fideles qui devrons patienter jusqu'à octobre prochain.» Quoi qu'il en soit, les deux projets qui, faut-il le souligner, s'étalent sur une superficie de plus de 1400 m2, seraient selon nos sources intiment liés en terme d'achèvement. Une condition sine qua non de voir ce lieu de culte mis à la disposition des fideles. «Pas si sûr !» nous dit-on. Une décision d'ouvrir le lieu pourrait tomber, même si la restauration de l'ancienne mosquée n'est pas achevée.