Les deux familles qui vivotaient dans deux tentes implantées au 3, rue Colonel El Haoues, du quartier Langar (l'autre cœur de Sétif), depuis novembre 2012, date de leur expulsion, reviennent à la vie. Le cri de détresse lancé jeudi 28 novembre 2013, à travers nos colonnes a, le moins qu'on puisse dire, trouvé un écho. Les neuf personnes dont deux bébés de 7 et 25 mois, qui ont souffert le martyre des mois durant, sont, depuis jeudi 24 avril courant, au chaud , à l'intérieur de deux appartements à Aïn Romane. La nouvelle qui a non seulement fait le tour de Langar -où les citoyens ont énormément apprécié l'action, -a également ému les deux familles qui restent sans voix. «Nous ne trouvons pas les mots pour exprimer notre bonheur et notre gratitude envers toutes les personnes qui nous ont soutenus lors de notre traversée du désert. Nous ne pouvons oublier la position de votre journal et celle des autorités locales, et à leur tête le wali, qui ne sont pas restées insensibles à notre détresse qui fait désormais partie du passé.» Aujourd'hui est un grand jour pour deux familles qui retrouvent un toit et une vie décente. Leur rêve s'est transformé en réalité, selon les mots pleins d'émotion de Riad, un des deux pères de famille sauvées de la précarité de la rue. Notons, par ailleurs, que les brigades de la daïra de Sétif qui continuent les enquêtes nocturnes ont, en fin de semaine, investi le bidonville de Ouled H'chiche où ils ont, nous dit-on, recensé plus de 300 familles qui seront prochainement relogées à l'instar de celles de Aïn Trick, Farmatou et Chouf Lekdad, et ce, dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, qui a pris ces dernières années de graves proportions à Sétif où toutes les astuces sont utilisées pour bénéficier d'un logement social.