Les services de la daïra ont pu démasquer de nombreux indus occupants qui voulaient bénéficier de logements. Le quartier populaire et populeux de Aïn Trik a été bouclé des heures durant, lundi. Pour les professionnels de la rumeur, l'opération consistait à déloger les résidents de l'habitat précaire. Une telle nouvelle donne à réfléchir à de nombreux faux demandeurs qui ont tout entrepris pour réintégrer leur «foyer» de conjoncture. Connu par les initiateurs de l'opération, les responsables de la daïra qui ont pensé à tout le stratagème de ces veinards qui ne sont pas en manque d' «idées» tombe à l'eau. Puisque le cordon de sécurité mis en place de 5 h jusqu'à 11 h du matin a bien fonctionné, au grand dam de ces « astuciers ». Initiée pour recenser les familles devant bénéficier d'un logement à caractère social dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), l'opération a été réalisée par 7 brigades, constituées de deux agents chacune. Les recenseurs qui ont pu démasquer de nombreux faux demandeurs faisant d'une «baraque» à Aïn Trik, un alibi pour bénéficier d'un toit gratis, ont découvert avec beaucoup d'émotion la misère de certaines familles vivotant dans des conditions presque impossibles. En dépit de la complexité de la tâche, plus de 500 familles occupant des «toits» dépourvus de la moindre commodité inhérente à une vie décente, ont été recensées. «Grâce à la vigilance des gendarmes mobilisés, nos équipes qui ont réalisé leur travail dans d'excellentes conditions ont pu démasquer sur le champ les fausses déclarations des uns et l'imposture des autres. La confidentialité qui a précédé cette opération a, le moins que l'on puisse dire, dérouté et déjoué les calculs de certains demandeurs qui ne sont pas dans le besoin ou qui ne résident pas à Aïn Trik», souligne le chef de la daïra, Mohamed Taleb, qui avait chapeauté en personne l'opération. Celle-ci sera, selon notre interlocuteur, étendue à d'autres sites, tels Chouf Lekdad, Ouled Hchich, Gaoua, Abid Ali, Farmatou où des bidonvilles donnent une autre image du chef-lieu de wilaya, payant les frais de la «démission» des dernières années. Cette situation a influé négativement sur les affaires de la cité, obligée d'observer un temps mort. Résultat des courses : aucun logement à caractère locatif (LCL) n'a été livré depuis un certain temps. Ne voyant rien venir, les familles concernées doivent encore prendre leur mal en patience. Sachant qu'aucune distribution de LCL n'est à l'ordre du jour pour l'heure. Alors que les 1500 logements d'El Anasser qui ont fait couler beaucoup d'encre seront attribués aux citoyens de l'habitat précaire qui prend des proportions du côté de Aïn El Fouara qui enregistre un énorme déficit dans la réalisation et la distribution du logement tout type confondu. Notons, à toutes fins utiles, que certaines personnes n'ayant ni loi ni foi, vont jusqu'à construire des baraques dans les bidonvilles qui prolifèrent tels des champignons durant le week-end et jour férié pour les revendre par la suite au prix fort à des gens originaires des régions et wilayas limitrophes à Sétif, balafré par ces bidonvilles qui grandissent de jour en jour.