Un dispositif de prévention et de lutte contre les feux de forêts a été mis en place par la direction de la conservation des forêts. Des comités opérationnels ont été installés à tous les niveaux, particulièrement au sein des communes. Par une réorganisation, nous dit-on, des moyens humains et matériels ont été redéployés et renforcés par une affectation de six brigades mobiles de détection et de premières interventions. Il est à noter que les précipitations enregistrées depuis le mois de septembre ont été exceptionnelles, dépassant la moyenne annuelle. Une situation pédoclimatique qui, selon le conservateur des forêts, a favorisé une remontée remarquable du couvert végétal, avec un taux de recouvrement très élevé des espèces herbacées, notamment à l'intérieur et aux alentours des bandes forestières d'une capacité, nous a-t-on dit, de 144 000 plants de différentes espèces. Avec une couverture forestière de 137 158 ha et des nappes alfatières d'une superficie estimées à 436 250 ha, les risques d'incendies sont réels, compte tenu de la vastitude du territoire et de l'assèchement naturel des formations végétales. En effet, un début d'incendie s'est déclaré dernièrement, ayant ravagé près de deux hectares avant d'être totalement maîtrisé. Dans les zones sensibles et en altitude, à l'exemple du parc national de Djebel Aissa et sur les monts de djebel Moghrad et de Mir Lejbel, la surveillance et les postes de vigie ont été renforcés en cette période estivale par des ouvriers occasionnels et par une sensibilisation accrue des riverains.