-Comment se présente la situation avec l'ambassadeur du Tchad ? La situation se dégrade de plus en plus. Avant que nous ne décidions d'entamer des sit-in devant le siège de l'ambassade à Hydra, nous avons rencontré l'ambassadeur, M. Saleh Hamid Heguera dans son bureau. Après moult négociations, il a fini par refuser nos revendications qui concernaient en priorité l'augmentation de la bourse d'études. Alors, nous avons décidé de hausser le ton et d'organiser quotidiennement des sit-in devant l'ambassade. Mais toutes nos démarches se sont avérées vaines, alors nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure, c'est-à-dire que nous avons pris la décision d'entrer en grève de la faim illimitée. -Quelles sont vos revendications ? Et à qui les avez-vous adressées ? Nos revendications sont tout d'abord simples et légitimes à la fois. Nous revendiquons l'augmentation de la bourse qui nous est octroyée une seule fois par an et qui est seulement de 75 euros. C'est inadmissible ! Comment peut-on vivre avec une telle somme, alors que la vie est très chère en Algérie ? Les étudiants tchadiens trouvent toutes les difficultés pour subvenir à leurs besoins. Tandis qu'en face, les autorités de notre pays n'accordent aucune importance à nos doléances. On ne peut plus supporter ce laisser-aller de nos autorités, et nous ne baisserons pas les bras jusqu'à ce que l'on obtienne nos droits. -Pourquoi avoir recouru à l'«intrusion» au sein de l'ambassade ? Avant de répondre à votre question, permettez-moi d'expliquer la vraie version. Avant que le siège de l'ambassade du Tchad ne soit saccagé, nous avons demandé à plusieurs reprises le règlement de nos problèmes. Toutefois, les responsables de l'ambassade ont fait la sourde oreille. C'est pour cette raison qu'une intrusion a eu lieu à l'intérieur du siège, mais je décline toute responsabilité quant à cet acte, car il est hors de question que nous agissions de une telle sorte. -L'ambassadeur tchadien accuse les étudiants d'avoir détruit une partie de son bureau. Que répondez-vous ? Je vous ai déjà confirmé que nous ne sommes pas responsables de ce saccage ni de la destruction d'une partie du bureau. C'est l'œuvre de personnes qui veulent à tout prix mettre le feu aux poudres entre les étudiants et les responsables de l'ambassade.