Le mécontentent affiché par les étudiants de l'Université de Béjaïa quant à leurs conditions de vie dans les cités est pris au sérieux. Une commission denquête a été diligentée par l'Office national des oeuvres universitaires pour enquêter sur la gestion des oeuvres universitaires et aussi dans les cité U. La commission a lancé un audit sur les dépenses effectuées par les responsables ces dernières années à la lumière de plusieurs scandales. Le groupe d'étudiants, auteurs du saccage du siège de la direction des oeuvres universitaires mercredi matin, a directement ciblé deux principaux bureaux, celui du personnel et des finances. Des dossiers ont été détruits. Les étudiants avaient manifesté leur colère de manière musclée qui n'a de valeur que d'illustrer le marasme qui règne en maître dans les cités «U». Cette manière de faire est d'autant plus étonnante qu'elle intervient dans un milieu où le sens du dialogue devrait primer sur toutes autres considérations. «Nous revendiquons de meilleurs conditions de vie dans les cités, qui ne sauraient être sans l'amélioration de la restauration, la fin des travaux dans les cités, une bonne prise en charge sanitaire et l'hygiène», disait la majorité des étudiants qui se sont démarqués du groupe auteurs du saccage, qui aux yeux de la majorité estudiantine, «cherche à tout prix à préserver ses intérêts occultes». Outre cette commission qui aura la charge de mettre la lumière sur la gestion des cités universitaires, la direction des oeuvres universitaire (DOU) a porté plainte contre le groupe d'étudiants qui s'est fait auteur du saccage des administrations dans les cités universitaires, 17-Octobre 1961, Aâmriw et Berchiche. Un groupe d'une cinquantaine d'étudiants est ciblé par la plainte de la DOU qui regrette que «des étudiants se soient livrés à la violence au lieu de donner l'exemple en matière de civisme». Aujourd'hui, les cités universitaires de Béjaïa vivent au rythme de la peur. Même les travailleurs grévistes ont mis en avant une nouvelle revendication liée à «la sécurité» dans les résidences «U». Ils ne veulent pas reprendre le travail avant que la sécurité ne soit assurée dans les cités. Il y a lieu de noter que des étudiants se sont démarqués de ces actes de violence et rappelé avoir adopté des actions autres que celles exécutées par le groupe qui a saccagé la DOU et d'autres administrations nous dira un étudiant.