Les habitants des villages Iouanoughen, Ighoumrassen et Bouchakour, dans la commune des Issers éprouvent toutes les peines du monde pour se faire soigner. La première localité compte plus de 2 000 âmes et attend la réalisation d'une unité de soins depuis plusieurs années. Auparavant, les consultations de base et les injections se faisaient dans un petit bureau médical, mais ce local a été fermé en 2010 sous-prétexte de manque de moyens. Puis il a été transformé en une annexe d'état civil. Contacté, le P/APC, M.Slimani, affirme que c'est le manque du foncier qui a empêché l'assemblée de réaliser une salle de soins dans le village. À Ighoumrassen, les habitants s'indignent de la fermeture du centre de soins et le squat depuis trois ans de son logement d'astreinte par une famille. Le dispensaire est doté de tous les moyens nécessaires, mais il n'est pas mis en service pour dispenser des soins de base aux patients. «Les responsables du secteur y ont affecté un infirmier, mais, celui-ci a exigé la libération du logement d'astreinte comme préalable pour assurer sa mission, chose qui n'a pas été faite», précise un habitant qui reproche aux élus locaux de n'avoir pas fait grand-chose pour résoudre le problème. Pour le maire, «ce dispensaire doit tout d'abord être aménagé, car il a subi d'important dégâts suite au séisme de 2003». Même situation au village Bouchakour, où la salle de soin est squattée par une famille depuis plusieurs années. «Nous allons réaliser un nouveau centre de soins sur un terrain situé à proximité de l'ancien dispensaire», a affirmé encore le maire. En attendant la tenu de cette promesse, les villageois vont continuer à aller jusqu'au chef-lieu communal pour la moindre visite médicale. Mais là aussi, la situation n'est pas meilleure, puisque la polyclinique a fermé ses portes avant 18h. L'appareil de radiologie et le laboratoire, pourtant bien équipé, ne sont toujours pas fonctionnels pour manque de personnel.