Poussé dans ses derniers retranchements, Amar Saadani trouve la parade. Pour expliquer l'absence quasi totale de son parti dans la nouvelle composante gouvernementale, le secrétaire général du FLN a trouvé une formule idoine. Le gouvernement de Abdelmalek Sellal «n'est même pas technocrate, c'est un gouvernement administratif», a indiqué Saadani, hier, à l'issue d'une rencontre avec les mouhafedhs de son parti réunis à Alger. Amar Saadani, qui réagissait à une question sur l'absence du FLN dans le gouvernement, a relativisé la portée d'un tel geste politique : «Le FLN ne peut pas gouverner seul.» Mais l'ancien parti unique «réclame l'introduction, dans la prochaine Constitution, d'un article donnant le droit au parti majoritaire de gouverner», a encore précisé Saadani. «Nous sommes certains que nous serons dans le gouvernement», a-t-il encore insisté. Interrogé sur d'éventuelles élections législatives anticipées, Saadani a répondu que son parti, majoritaire dans l'actuelle Chambre basse, ne le souhaite pas. «La dissolution de l'Assemblée relève cependant des prérogatives du président de la République», a-t-il rappelé, prudent. «Le FLN ne demande aucun poste. Nous voulons participer à la fondation d'un Etat de droit», a insisté le secrétaire général du FLN. Sur le plan interne, le communiqué qui a sanctionné les travaux de la rencontre avec les mouhafedhs a mis en exergue des «actions disciplinaires» contre ce qui est qualifié d'«usurpateurs de fonction». Une allusion claire aux dernières sorties médiatiques des opposants à l'actuelle direction. Malgré cela, Saadani a précisé que la prochaine réunion du comité central, qui se tiendra en juin, mettra en place «le comité de préparation du congrès rassembleur» au printemps 2015.