Le salon du tourisme et de l'environnement de Béjaïa, qui se tient depuis jeudi dernier dans la Grande Surface du lac, entend, au vu de la matière exposée, jeter les ponts entre le potentiel hôtelier, ainsi que le patrimoine artisanal spécifique à telle ou telle région du pays et, les tours opérateurs chargés de la commercialisation de ces deux produits combinés. On y découvre donc, d'un stand à un autre, poterie kabyle, pressoirs d'huile en bois massif, bijoux de Aïn El Hammam et targui, tapisserie classique que les Mozabites reproduisent sans faillir d'une maille ou d'un motif depuis dix siècles, dinanderie et maroquinerie des régions du Sud, broderie traditionnelle algéroise, céramique d'art ... Les tours opérateurs présents charment le visiteur à travers des prospectus et des supports vidéo qui font la promotion de destinations principalement algériennes. Si l'ONAT et le TVA organisent des voyages dans tout le pays et évidemment à l'étranger, Akar Akar, tour basée à Tamanrasset, est l'un des professionnels qui opère presque à 100% dans le Grand Sud et cela depuis 1972. L'agence sillonne tout le Sahara et propose des circuits du Mali à la Mauritanie. Sa notoriété, selon Mohamed Zounga, l'un de ses guides animateurs, a permis de placer davantage la destination Sahara sur le marché européen, en partenariat particulièrement avec des tours opérateurs français et belges. L'agence qui a participé à des salons du tourisme à Madrid et à New York a déjà reçu, pour la saison en cours, 250 clients américains. Tamanrasset accueille chaque année près de 18 000 touristes dont la plupart sont des étrangers. Cette envolée a été rendue possible grâce aux charters des compagnies Aigle Azur, Air Méditerranée et Point Afrique. Le flux « aurait pu être plus grand encore » mais, regrette notre interlocuteur, « les compagnies citées n'arrivent pas à répondre à toute la demande et leurs avions sont complets ». Une flèche est décochée au passage à l'endroit de la compagnie nationale, Air Algérie, qui « est absente sur les charters ». Pour Mme Ben Chareb, la chef d'agence, le pays doit être conscient qu'il détient en le territoire du Sahara la deuxième partie de la planète restée vierge (l'autre partie est l'Amazonie et la liste est close). Elle vantera le riche programme de découverte et d'animation pour les circuits partagés par environ 60 clients, mais aussi la « thérapie » contre le stress et pour la recherche d'un équilibre que procure le circuit en individuel, autrement dit juste avec un chauffeur ou un guide chamelier. Elle saisira au vol de magnifiques images d'une vidéo sur l'Assekrem pour lancer un appel aux encadrements des élites sportives, leur suggérant des séjours d'oxygénation, de mise en forme et de préparation aux grandes compétitions. « Le mont culminant à 2800 m d'altitude aux portes de Tamanrasset recèle des données climatiques propices », expliquera-t-elle.