Une unité de gériatrie a été créée au CHU Mustapha Pacha pour former des médecins et des paramédicaux, a annoncé, hier à Alger, le professeur Larada, directeur de la formation au ministère de la Santé, au cours d'une journée d'étude consacrée à «La gériatrie et l'aide médicale à domicile» organisée par l'association SOS 3e âge en détresse Ihcène. La gériatrie est inexistante en Algérie. Elle nécessite des spécificités de prise en charge. L'association Ihcène propose, selon les documents fournis, «la création d'une caisse et d'un fonds social de solidarité vieillesse de manière à assurer aux personnes âgées démunies ou à faibles ressources une vie décente sur le double plan sanitaire et social. Ce fonds sera alimenté par le Trésor public, les caisses de Sécurité sociale, des contributions diverses et non par des dons et legs de bienfaiteurs et d'associations caritatives». Dans le même sillage, l'association suggère «l'indexation des pensions de retraite et l'aide sociale à l'évolution du coût de la vie, la revalorisation de la pension octroyée à la personne âgée, la gratuité des soins, la prise en charge des dépenses spécifiques telles que lunettes, dentiers, prothèses et aliments diététiques, ainsi que la gratuité du transport». Par ailleurs, il est proposé, «sur le plan médical, de favoriser et développer les soins et les hospitalisations à domicile, le recrutement suffisant de personnels médical et paramédical spécialisés». Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, invité par Ihcène, a indiqué qu'«un groupe de réflexion a été mis en place par la centrale syndicale pour sortir avec des propositions qui seront présentés dans 6 mois». «Il faut un arsenal juridique fort pour protéger les seniors, en plus d'une prise en charge médical et social». Selon lui, «la situation des personnes âgées devient de plus en plus précaire en raison de l'éclatement de la cellule familiale et la disparition de la solidarité». Il préconise qu'«il ne faut pas penser à aider socialement les seniors mais de créer un tissu de solidarité économique puisqu'à l'heure actuelle, des personnes âgées ne reçoivent aucune pension». L'invité de l'association observe que «des personnes âgées sont victimes d'une déchirure physique et psychologique».