Les organisateurs de la journ�e de r�flexion sur les droits et la protection de la personne �g�e revendiquent �l�urgence de la promulgation d�une charte sur les personnes �g�es�. Elle aura pour objectif de �d�finir avec pr�cision leurs droits et libert�s avec des m�canismes n�cessaires � la protection de leurs droits, � l�instar de ce qui existe au profit d�autres cat�gories de personnes d�favoris�es�. A ce titre, on indique que ces mesures sont d�ordre � la fois �conomique, social et familial. Ainsi, il est recommand� �de trouver les sources de financement n�cessaires � la mise en �uvre de toutes ces mesures�. En d�autres termes, il est sugg�r� �la cr�ation d�une caisse ou d�un fonds social de solidarit� vieillesse de mani�re � assurer aux personnes �g�es d�munies ou ayant de faibles ressources une vie d�cente�. �Ce fonds serait aliment� par la contribution du Tr�sor public, des caisses de s�curit� sociale, des contributions diverses, des dons et legs des bienfaiteurs et des associations caritatives�, souligne-t-on. Il est recommand� dans le chapitre relatif � l��conomie �l�indexation des pensions de retraite et aide � l��volution du co�t de la vie, la revalorisation de la pension de retraite et aide sociale, gratuit� des soins, prise en charge des d�penses sp�cifiques, transport gratuit etc.� Sur le plan social, les experts proposent le �recensement des personnes �g�es dans chaque commune, notamment les n�cessiteux et les malades, l��laboration de listes des b�n�ficiaires de l�action sociale, la r�habilitation des assistances sociales, la cr�ation de cellules de proximit� en collaboration avec les APC et les mouvements associatifs, de relais d��coute, le d�veloppement des services d�aide � domicile, la facilitation de l�aide aux d�placements et tant d�autres questions sociales. Sur le plan m�dical, les animateurs de l�association Ihcene pr�conisent la �cr�ation de la sp�cialit� g�riatrie, et ce, compte tenu de la sp�cificit� des pathologies affectant les personnes �g�es, de favoriser et d�velopper les soins � domicile, ainsi que l�hospitalisation � domicile, le recrutement de personnel m�dical et param�dical sp�cialis�. Mais il n�en demeure pas moins que l�aspect familial constitue aux yeux de l�association un aspect important � pendre en consid�ration. A ce titre, il est recommand� de �renforcer le dispositif l�gislatif afin de mieux prot�ger la personne �g�e et lutter efficacement contre les d�missions, les abondons des personnes �g�es et leur maltraitance tant physique que morale�. �Ceci en plus de l��largissement du champ de la �r�pression� pour faits et torts caus�s aux personnes �g�es, comme il convient d�ajouter d�autres mesures incitatives, � savoir �le rel�vement de l�allocation du filet social qui est aujourd�hui de l�ordre de 1 000 DA, la g�n�ralisation et l�augmentation de l�aide sociale � domicile�. �Ces mesures permettront � ces personnes de disposer d�une certaine autonomie financi�re qui leur �viterait d��tre per�ues comme une charge suppl�mentaire pour les familles.� Enfin, il est pr�conis� de �limiter au maximum le recours au placement dans des centres, en fixant les conditions d�acc�s strictes sur la base d�un dossier et d�une enqu�te sociale�. �Le placement dans un foyer n�est assur�ment pas le souhait des personnes �g�es�, concluent les r�dacteurs de ces recommandations.