Les malfaiteurs sont revenus sur les lieux du crime 48 heures après pour brûler le corps. La victime a été inhumée hièr à Héliopolis, en présence d‘une foule impressionnante. Le secret de la disparition à Guelma depuis le 17 avril de l'ex-garde communal Boutabet Zoheir, 43 ans, a été élucidé et cinq personnes impliquées dans cette affaire ont été arrêtées par les gendarmes enquêteurs. Son squelette a été retrouvé calciné, par un berger le 6 mai courant dans un ravin de l'oued Seybouse (Guelma), au bord de la RN 20, dans la zone de Boukhouika, commune de Hammam N'Baïl, avons-nous appris du commandement national. Alerté, les gendarmes de la brigade de Hammam N'Baïl, renforcés par ceux de la cellule de police technique et scientifique du groupement de la gendarmerie de Guelma, se sont transportés sur les lieux pour procéder aux constatations, où ils ont récupéré les vêtements de la victime. Le squelette a été déposé à la morgue de l'hôpital de Bouchegouf. Les enquêteurs ont confirmé la relation avec cette disparition, en exposant les vêtements récupérés sur la scène de crime aux parents de la victime, qui ont pu identifier le cadavre. Des prélèvements sur la dépouille ont été effectués et envoyés à l'Institut national criminalistique de la Gendarmerie nationale de Bouchaoui (INCC/GN) pour analyse d'ADN et comparaison avec celle de ses parents. Les investigations menées par les enquêteurs ont permis d'identifier le nommé B. M., 32 ans, demeurant à Guelma. Il a été immédiatement interpellé. Les housses de véhicule ont été récupérées au niveau de la décharge publique, portant des traces de sang et envoyées également à l'INCC/GN pour analyse. Les recherches engagées et les aveux des accusés ont révélé que B. M., avec la complicité de son voisin B. L., 24 ans, se sont entendus le 17 avril, coïncidant avec les élections présidentielles, pour agresser la victime et s'emparer de son véhicule. Pour ce faire, ils l'ont sollicitée de les transporter à Beni Mezline (Guelma). En cours de route, B.M. a porté à la victime un coup de couteau au niveau du thorax, la blessant mortellement. Après avoir abandonné le corps dans un ravin à Oued Seybouse, les deux criminels se sont déplacés à bord du véhicule de la victime de marque Dacia Logan, à Bordj Bou Arréridj. Le dit moyen de locomotion a été confié à deux personnes, pour le prendre en charge, qui ont à leur tour, vendu le véhicule à une autre personne par l'intermédiaire d'un tôlier. Deux jours après, les meurtriers sont revenus sur les lieux du crime, un ravin au lieudit El krabiche, sur la RN 20, tronçon routier Guelma-Bouchegouf, pour brûler le cadavre afin d'entraver son identification. Mais comment les enquêteurs ont-ils dénoué cette affaire ? Il a suffit de la mise en service du portable de la victime, par une tierce personne qui l'aurait acheté, pour que les enquêteurs repèrent facilement l'appareil moyennant son numéro de code IMEI, pour que la piste soit finalement remontée. Notons enfin que l'arme du crime, un couteau, est d'ores et déjà retenue comme pièce à conviction ainsi qu'un effet vestimentaire découvert à Bordj Bou Arréridj.