Le bilan des accidents de la route dans la wilaya de Tamanrasset ne cesse de s'alourdir. En moins d'une semaine, on a dénombré pas moins de 10 accidents qui ont fait au total 5 morts et 50 blessés. L'accident le plus meurtrier s'est produit au point kilométrique 330 au nord de la commune d'In Mguel, sur le tronçon reliant Moulay Lahcène à Arak, suite au renversement d'un bus de transport de voyageurs à destination d'Alger.30 blessés et 3 morts ont été ainsi relevés par les unités d'intervention de la Protection civile de Tamanrasset. Les personnes décédées, deux femmes et un nourrisson âgé d'à peine six mois, ont été évacuées à la morgue de l'hôpital de Tamanrasset par les éléments de la Protection civile qui ont eu beaucoup de difficultés à dégager les blessés du périmètre du drame à cause de l'inaccessibilité du site, aux reliefs topographiques rocheux. Rappelons que la direction de la Protection civile avait mobilisé toutes les unités relevant des communes limitrophes afin de renforcer ses équipes d'intervention pour transporter les blessés vers l'établissement public de santé de proximité de la municipalité, à 120 km du lieu de l'accident, où ils ont été pris en charge. 19 victimes ont été admises au service des urgences de l'hôpital de Tamanrasset, dont 6 ont subi des interventions chirurgicales en raison de la gravité de leurs blessures. Un deuxième accident qui a causé la mort d'une personne et des blessures à deux autres a été enregistré à la sortie nord de la ville frontalière d'In Guezzam, à 450 km de Tamanrasset. Le dérapage du véhicule dans lequel ils se trouvaient serait à l'origine de ce drame. A Fougaret Ezzoua, commune à 750 km au nord de Tamanrasset, 17 blessés et un mort ont également été enregistrés suite au renversement d'une voiture de marque Nissan pick-up, sur la route reliant cette collectivité à In Salah. Les victimes, dont des enfants qui se trouvaient à bord du véhicule, sont toutes de la même famille. Le manque de sensibilisation et l'excès de vitesse seraient à l'origine de ces drames. Toutefois, la dégradation du réseau routier est également pour beaucoup dans ces accidents. Nous sommes curieux de savoir comment font les responsables de cette wilaya pour éviter les tronçons reliant Arak à In Salah, Moulay Lahcen à In Mguel, ou encore Tamanrasset à In Guezzam, qui sont à l'origine de 90% des accidents enregistrés ? Quel est le rôle des brigades de cantonniers déployées initialement pour travailler à l'entretien de la voirie ? A cette question, un représentant de la Direction des travaux publics de Tamanrasset répond : «Les maisons cantonnières ne sont pas dotées d'équipements suffisants pour couvrir le territoire de la wilaya. Le problème a été signalé aux autorités compétentes. Celles-ci ont promis de le prendre sérieusement en charge.» Des engagements qui s'ajoutent à tant de promesses non tenues, notamment celles relatives à la réfection de 150 km de route sur la RN1 et 17 km du réseau de la ville dont l'état de délabrement a largement dépassé le seuil du tolérable.