La commission de wilaya, composée de représentants des directions de l'Environnement, de la Santé, des Mines et du Commerce, est toujours à pied d'œuvre pour éradiquer le sachet noir en plastique du paysage local. Elle a procédé, durant le second trimestre 2006, à la saisie de 10 000 sachets introduits illégalement dans le circuit commercial de la région. Selon le directeur de l'Environnement, cette quantité de marchandise a été acheminée d'autres wilayas car, d'après lui, il n'existe aucun producteur de cette matière localement. Rappelons qu'un dispositif réglementaire avait été décidé et mis en place, l'année dernière, par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire pour l'élimination totale de ce type d'emballage nuisible pour la santé des consommateurs. Le directeur de l'Environnement estime que le résultat escompté est largement tributaire de l'adhésion des citoyens à cette opération qui vise à les préserver des effets nocifs de ce sachet. Cependant, force est de constater que c'est le consommateur lui-même qui réclame aux commerçants ce moyen d'emballage pour une question, semble-t-il, de discrétion. Le sachet blanc est, à leurs yeux, visible et expose leurs provisions aux regards des curieux. Une lutte continue La loi a prévu tout de même des poursuites judiciaires à l'encontre des vendeurs et grossistes qui continuent à commercialiser et à utiliser ce genre de sac qui contient des substances cancérigènes, selon des spécialistes. Mais, la tâche ne parait guère aisée compte tenu des dysfonctionnements qui caractérisent le circuit commercial et les comportements irresponsables des citoyens. Sinon, comment expliquer qu'en plus du sachet noir, l'on continue à acquérir des produits alimentaires sensibles, comme le pain et le lait, des trottoirs et autres lieux inappropriés où les conditions élémentaires d'hygiène sont quasi inexistantes. Rares sont les boulangeries qui gardent leur pain au delà de 10 h car, elles préfèrent l'écouler en gros, par leurs propres moyens, au profit de jeunes vendeurs et des épiceries du coin. La commission en charge du problème semble dépassée par l'ampleur du phénomène ; elle n'arrive pas à faire appliquer l'arrêté de wilaya interdisant cette activité informelle. Puisque l'on parle de l'informel, il faut savoir que tous les produits alimentaires et d'habillement sont vendus, d'une manière anarchique, sur la voie publique, aussi bien au chef-lieu de wilaya que dans les grandes agglomérations de la région. L'absence d'espaces adéquats et le laxisme des élus locaux favorisent sans doute cette prolifération de commerces sauvages, devenus les lieux de tous les dangers. L'élimination de ces points noirs nécessite la contribution de tous les services concernés par la question.