Le khalife général de la confrérie Tidjania, cheikh Ali Tidjani, décline une invitation à participer, à titre personnel, à une activité douteuse au Maroc. Dans une déclaration, hier, à Aïn Madhi, dans la wilaya de Laghouat, cheikh Ali Tidjani a dit avoir décliné cette invitation à prendre part à une telle rencontre, d'autant plus qu'elle a été adressée à titre personnel et non en tant que khalife général de la confrérie. Il a affirmé que les activités organisées sans la consultation du khalifat général n'engagent en aucun cas la confrérie. «Toute activité organisée sans la consultation du khalifat général de Tidjania et hors de sa bannière n'engage en rien la confrérie», a insisté le khalife général de la Tidjania qui se prépare à accueillir, dans les prochains jours, une délégation de plus de 250 personnes du Sénégal, de Gambie, de Mauritanie et d'autres pays pour réitérer l'attachement et l'allégeance au règne du cheikh et de ses petits-enfants à Aïn Madhi. Cheikh Ali Tidjani a indiqué que «ces activités ne représentent pas la confrérie ni ses adeptes à travers le monde, car celles-ci étant organisées hors de notre bannière et sans notre consultation ne nous concernent pas», a-t-il martelé. La confrérie Tidjania a été fondée par Ahmed Tidjani (1737-1815) au domicile de Sidi Belkacem, où habitait son père à Aïn Madhi et qui constitue un lieu de pèlerinage. Le khalife général a par ailleurs a affirmé, que «la zaouïa est prête à contribuer au dénouement de toutes les questions en suspens, quelles qu'elles soient». Il a soutenu que «cette école mystique Tidjania, dont le fondement essentiel est ‘'l'amour de Dieu'', œuvre, avec toutes ses forces, au dénouement des problèmes et conflits sociaux, et contribue à la stabilité sociale et la promotion de l'éducation spirituelle». «Ces efforts de la zaouïa demeurent tributaires de la réelle importance qu'elle devrait revêtir et la valorisation de sa concertation au regard de son déploiement et de son important nombre d'adeptes au service la patrie et de la religion», a ajouté le khalife général. Les Marocains manœuvrent depuis longtemps pour reprendre son contrôle. En vain.