Les habitants du village Colonel Amirouche (ex-Riquet) ont fermé la semaine dernière le siège de l'APC d'Akbou pour protester contre le retard qu'accuse la régularisation juridique de l'ilot n°196, synonyme d'engagement d'une procédure réglementaire à même de leur permettre l'obtention d'un titre de propriété. L'ilot n°196, propriété de l'Etat et revendiqué par la Direction des Domaines, représente -selon le recensement de la population et de l'habitat de 2008- les trois quarts du territoire du village Colonel Amirouche et compte 660 constructions pour 3601 habitants. «Le président de l'APC d'Akbou nous a promis de racheter cet ilot auprès des Domaines mais cinq mois après rien n'a été fait dans ce sens», affirme Farès Benhamouche, notable du village. L'étude de la situation juridique de ces parcelles de terrain litigieuses a été inscrite, en effet, à l'ordre du jour d'une réunion qui s'est tenue le 8 janvier 2014 au siège de l'APC et qui a regroupé le premier magistrat de la commune, le chef de Daïra, le directeur des Domaines, le directeur de la Conservation foncière, le commandant de brigade de la gendarmerie nationale et les notables du village. Lors de son intervention, le directeur des Domaines a subordonné l'établissement d'actes individuels aux résidants, comme rapporté dans le procès-verbal dressé à l'issue de la réunion, à une délibération de l'APC portant création d'un lotissement social et à un procès-verbal de localisation de l'ilot en question. Il fera remarquer, par ailleurs, que le prix de cession de cet ilot se fera dans le cadre social avec abattement à 80% et échéancier de paiement exonéré de toutes taxes. Après consultations, il a été décidé d'un commun accord entre les parties concernées de satisfaire à ces exigences avec, en prime, l'engagement du président de l'APC à participer avec un montant de l'ordre de 200 millions de dinars dans le cadre de la cession du terrain et de sa viabilisation. En voyant toutes ces promesses non satisfaites, les habitants du village colonel Amirouche se sont vus contraints de monter au créneau pour interpeller les autorités. «Les dysfonctionnements enregistrés au sein de l'APC ne nous concernent pas et les élus doivent assumer leurs responsabilités. D'autres actions de rue sont retenues : un préavis de fermeture de la RN 26 et de la voie ferrée sera adressé à qui de droit si rien n'est fait dans les meilleurs délais» dit un des manifestants.