Après avoir observé un sit-in devant le siège de l'APC d'Akbou jeudi dernier, les habitants du village Colonel Amirouche (ex-Riquet), d'Ath Selam et Mechta sont revenus hier à la charge à travers une autre action musclée qui s'est matérialisée par la fermeture de la RN26.Une centaine de personnes protestaient contre la position des pouvoirs publics quant à la régularisation juridique de leurs parcelles de terrain. Des parcelles comprises dans le lot N°196, notifié comme «bien communal», s'étendent sur 40 hectares. «Nous maintiendrons la fermeture, le temps qu'il faudra. C'est devenu notre ultime recours après avoir frappé à toutes les portes, mais personne n'a voulu régler ce litige», expliquait hier un manifestant, visiblement très remonté. il est revenu ensuite en détail sur les réunions que les protestataires ont eu avec le wali de Béjaïa, le directeur des domaines le DUC le chef de daïra et le P/APC mais qui, selon lui, «n'ont rien apporté de concret». La proposition de régularisation des terrains en application de la loi 15-08, a été rejetée par les bénéficiaires redoutant une tarification élevée. «Le maire a accepté de recevoir nos dossiers Fonal mais encore faut-il que les autres organismes suivent», s'interroge un autre manifestant. «Sans la régularisation juridique et réglementaire, nos demandes d'aide dans le cadre du programme Fonal seront toujours bloquées, car il nous faut des certificats de possession et des permis de construire pour pouvoir en bénéficier», se plaint-on. Il y a lieu de rappeler que ces terres sont inscrites par les Domaines sous la référence «Lot 196», bien vacant de l'Etat. Elles ont été acquises auprès des colons et plus précisément auprès de Mme Riquet en 1927, mais sans être enregistrées, donc sans trace dans les registres domaniaux. L'APC se dit prête à contribuer afin de trouver une solution rapide à ce conflit pour peu les Domaines versent les terres à son compte. La municipalité d'Akbou comptait engager un projet de construction d'un CEM. Il y a lieu de rappeler que des titres de propriété ou certificats de possession ont été délivrés à quelques citoyens entre 1994 et 1995. Mais, la plupart des habitants attendent toujours une solution depuis plusieurs années.