Diverses recommandations ont été données par les conférenciers pour une meilleure conduite des élevages et des exploitations agricoles . Sur initiative de la subdivision de l'agriculture de Sidi-Aïch, une journée technique sur la production du lait cru a été organisée mardi passé à l'institut national spécialisé dans la formation professionnelle (INSFP) de Mâala, dans la ville de Sidi-Aïch. L'objectif premier assigné à cette rencontre, à laquelle ont pris part plusieurs acteurs de la filière laitière, est d'étudier les causes à l'origine de l'insuffisance de la production laitière dans le pays et d'en proposer le cas échéant des solutions pour son amélioration. «La brucellose et son impact sur l'élevage bovin», «La fièvre aphteuse», «La détection des chaleurs chez la vache laitière», «Etat des lieux et perspective de développement de la production laitière» telles sont les quatre communications données à cette occasion, respectivement, par Hamiria Samir de la subdivision de Sidi-Aïch, Zarab Yasmina de l'inspection vétérinaire de la wilaya de Béjaïa, Ayad Hanine et Iguer-Ouada Mokrane de l'université de Béjaïa. Les communications abondaient toutes dans le même sens : Comment protéger notre cheptel des maladies et améliorer ses performances de production. Si tout le monde reconnait qu'il existe une forte évolution du cheptel dans notre pays, le rendement en lait, quant à lui, bat de l'aile, il est resté le même qu'il y a cinquante ans selon les mots de Mokrane Iguer-Ouada. «En Algérie le rendement moyen en lait par vache varie entre 10 et 12 litres par jour» signalera-t-il. Que faire pour atteindre les normes mondiales dans ce domaine et développer en même temps la production des viandes rouges ? Prévention et alimentation équilibrée… Diverses recommandations ont été données par les conférenciers pour une meilleure conduite des élevages et des exploitations agricoles. Il s'agit en premier lieu de la prévention et de la lutte contre les maladies animales. Générant de sérieuses pertes économiques, les épizooties doivent faire l'objet d'une très grande attention autant de la part des services vétérinaires que par les éleveurs. Dans leurs interventions, Hamiria Samir et Zarab Yasmina ont mis l'accent sur les mesures appropriées à engager pour protéger le cheptel, notamment contre la brucellose et la fièvre aphteuse dont quelques foyers ont fait leur réapparition depuis le début de ce mois en Tunisie. «Il faut limiter les mouvements du bétail, chauler les alentours des exploitations agricoles, désinfecter le matériel utilisé, mettre en quarantaine des animaux suspectés, et ne faire acquisition que d'animaux ayant des carnets sanitaires» expliquera à ce sujet Hamiria Samir. Concernant la fièvre aphteuse, il est signalé que pour éviter sa propagation chez nous, une campagne de vaccination préventive est menée actuellement à travers le pays. «La fièvre aphteuse est une maladie hautement contagieuse, elle se transmet par contact direct ou indirect avec les animaux, par l'intermédiaire de l'homme ou de matériel agricole, et plus grave le vent peut véhiculer le virus sur plusieurs kilomètres. La vigilance est de mise» dira le chef de bureau à l'inspection vétérinaire de Béjaïa. L'autre facteur important dans la bonne conduite des élevages est la connaissance du cycle sexuel de la vache. «La détection des chaleurs chez la vache est très important aussi bien pour les saillies naturelles, les programmes d'insémination que pour les lactations» dira Ayad Hanine qui détaillera à l'occasion les différentes méthodes en usage pour la détection des chaleurs. La bonne rentabilité des élevages est, par ailleurs, sujette à une alimentation équilibrée. C'est ce qu'expliquera Iguer Ouada qui passera en revue tous les facteurs déterminants pour une meilleure production de lait. «L'origine de notre insuffisante production laitière est dans les programmes d'alimentation de notre cheptel. Il ne répond pas aux normes en vigueur. Nos vaches sont mal nourries» dira-t-il. L'équation lait cru dépend ainsi de plusieurs facteurs, il reste aux acteurs du secteur de mettre en œuvre tous ces facteurs de production pour un réel développement de la filière.