La ministre de l'Environnement, Mme Dalila Boudjamaa, a effectué une visite d'inspection, jeudi dernier à Oran, à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la diversité biologique. Cette visite devait la mener jusqu'aux Iles Habibas, pour y donner le coup d'envoi d'une grande opération d'aménagement confiée à une société algéro-espagnole. L'archipel des îles Habibas bénéficie, rappelle-t-on, d'un statut «d'Aire spécialement protégée d'importance méditerranéenne» (ASPIM). Mais, en raison d'une mer houleuse, ce déplacement a été annulé. La ministre s'est alors contentée de visiter le port de Bouzedjar. Sur place, Mme Dalila Boudjamaa a insisté sur la promotion de l'écotourisme et la nécessité de créer ce qu'elle appelle «des emplois verts». De retour à Oran, elle s'est rendue à Sidi El Houari, à l'ancienne préfecture de la ville, celle qui devra abriter, prochainement, le futur musée marin. L'ancienne préfecture d'Oran, sise à la place Kléber, est actuellement dans un état de dégradation avancée. Sa conversion en musée marin, approuvée par vote le mois de décembre dernier par l'APW d'Oran, a reçu un accueil mitigé de la part de la société civile. Beaucoup ont en effet trouvé inconcevable qu'un «musée de la mer soit situé loin de la mer, alors qu'Oran dispose d'un grand littoral». N'empêche que les travaux d'aménagement de cette ancienne préfecture en musée de la mer, confiés à une entreprise espagnole, ont débuté le jour même de la visite de la ministre, c'est-à-dire jeudi dernier. Une fois opérationnelle, le musée marin devra au moins concourir à réhabiliter l'ancienne préfecture qui est, faut-il le préciser, un véritable joyau architectural ; mais encore, à animer la place Kléber, principale place de Sidi El Houari, qui manque cruellement d'attraction. Mme Boudjemaa s'est rendue par la suite à la zone humide de Dayet El-Morsli où elle a déclaré qu'une étude a été lancée pour aménager cette zone en un espace de sensibilisation et de détente.