Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Mohamed Nadir Hamimid, a rappelé, hier, à partir de Sidi Bel Abbès, que la qualité de la production architecturale et urbanistique en Algérie « reste en deçà de l'effort financier consenti par la collectivité nationale dans le domaine du logement, des équipements et de la viabilisation ». Dans son allocution, prononcée devant les directeurs de l'urbanisme, des OPGI et les DLEP des wilayas de l'Ouest, M. Hamimid s'est dit convaincu que le défi qui se pose pour la concrétisation des programmes relève de la capacité des différents intervenants, dans le secteur de l'urbanisme, à élever le niveau des « prestations en matière de conception ». Tout en exhortant les participants au regroupement régional consacré à la « maîtrise d'œuvre », à se mobiliser davantage pour une meilleure prise en charge des aspects liés à la conception, le ministre a déploré la différence de qualité entre le tissu ancien des villes et celui de la production architecturale plus récente. Il en est de même, relève-t-il, pour la campagne où l'esthétique des villages contraste avec l'image qu'offrent les différents programmes d'habitats. « La campagne, a-t-il ajouté, est souvent défigurée par des constructions de mauvaise qualité, qui sont inachevées et encombrées de rajouts disgracieux. »