Depuis son accident de voiture sur la route d'Aïn Abid, à 50 km de Constantine, où il occupait le poste d'inspecteur de l'éducation dans la commune, Bounab Boubaker vit un calvaire. Il a d'abord été hospitalisé pendant des semaines suite à des fractures et contusions multiples, alité, puis il suivra une période de rééducation pendant une année. Bounab Boubaker nous dira ceci : « Contre l'avis médical, j'ai voulu reprendre mon boulot et j'ai formulé une demande pour prendre la circonscription de Bellevue qui était vacante, tout en étant en poste aménagé suite à une IPP de 70%. Ayant trouvé une situation chaotique, j'ai fait mon travail en faisant des rapports sur six directeurs qui ont tous reçu un blâme, puis à ma grande surprise, on me fait passer en conseil de discipline en octobre 2004. » La sanction ne tardera pas puisque l'inspecteur fut transféré hors Constantine le mois de décembre 2005, une sanction qui sera annulée par la commission de recours. La direction de l'éducation ne l'entendra pas de cette oreille et renverra Bounab à… Aïn Abid ! Après plusieurs missives à Benbouzid, restées infructueuses, l'inspecteur recourra à la justice et obtiendra gain de cause devant la chambre administrative, pour se retrouver dans « une circonscription virtuelle », comme l'affirmera le concerné, dans la commune de Benbadis, qui relève de la daïra du Khroub, « sans qu'aucune commodité de travail n'existe, après avoir reçu mon affectation par le biais d'un huissier ». L'inspecteur reprendra son bâton de contestataire jusqu'à ce que le wali de Constantine lui envoie une missive, il y a quelques jours, lui signifiant que la direction de l'éducation a été instruite pour le réintégrer à son poste à la circonscription de Bellevue. Chose qui ne se fera pas malgré une décision de justice en bonne et due forme ainsi qu'une injonction du wali. Lassé par tant d'injustice, l'inspecteur de l'éducation fera part de ses malheurs, à deux reprises au premier magistrat du pays, puis portera son affaire devant la chambre pénale espérant recouvrer ses droits. La direction de l'éducation, et malgré plusieurs tentatives de notre part pour joindre son premier responsable, a préféré faire la sourde oreille et ne pas commenter l'affaire.