Le chef de service d'oncologie médicale de l'hôpital de Beni Messous (Alger), le Pr Oukkal Mohamed, lors d'une journée sur ce type de pathologie, a indiqué que «le cancer colorectal vient en deuxième position après le cancer du sein. Cette pathologie est en constante progression et son incidence se rapproche avec celle enregistrée dans les pays occidentaux», a précisé ce spécialiste, lors de la rencontre sur les cancers colorectaux co-organisée par les associations «Amel CPMC» (Alger) et «Amel Fil Hayat» (Sidi Bel Abbès). Le même praticien a relevé que 55% des malades sont des hommes, soulignant la nécessité d'un dépistage précoce de cette pathologie. «La prise en charge d'un cancéreux métastatique au stade 4 peut revenir entre 4 à 5 millions de dinars, alors que celle d'un malade au stade précoce ne dépasserait pas les 500 000 DA», a-t-il souligné. Mme Hamida Kettab, secrétaire générale de l'association «Amel CPMC d'Alger», a souligné, pour sa part, que le choix de ce thème s'explique par les proportions alarmantes que prend cette maladie dans la société algérienne. «Ce type de cancer se situe en 2e position chez la femme après le cancer du sein et également en deuxième position chez l'homme après le cancer du poumon», a-t-elle expliqué. «Nous enregistrons plus de 3000 nouveaux cas chaque année. C'est très alarmant. Le plus grave, c'est que les patients arrivent au centre de traitement à un stade très avancé de la maladie. De ce fait, les traitements sont très lourds et les chances de guérison très minimes, a ajouté cette responsable, tout en soulignant le rôle de l'information et de la sensibilisation des citoyens contre les risques de cette pathologie.