La pêche continentale, celle pratiquée dans les plans d'eau de l'intérieur du pays, ne cesse de se développer à Mila depuis l'avènement du barrage de Beni Haroun, à telle enseigne qu'elle devient un véritable créneau économique qui fait travailler des centaines de personnes de façon directe et génère des centaines d'autres postes d'emploi indirectement. Cela a poussé l'antenne locale de la pêche continentale à s'impliquer davantage dans ce domaine pour mieux le structurer, d'une part, et en assurer la pérennité, d'autre part. En effet, après les opérations de repeuplement de l'immense lac de Beni Haroun, d'alvins de plusieurs espèces de poissons d'eau douce pour en augmenter les ressources halieutiques, la direction du secteur est passée, cette semaine, à un autre stade, celui de la formation des pêcheurs exerçant dans les barrages et retenues collinaires de la wilaya. Au total, 24 opérateurs privés vont bénéficier, dans un premier temps, du programme de formation initié par la direction du secteur. Cette session de formation spécialisée s'étend sur sept semaines, soit du 18 mai au 4 juillet prochain. Quant aux cours, ils seront dispensés par les cadres de l'antenne de la pêche continentale, ceux de l'école technique de la pêche de Annaba et des enseignants de la Chambre inter-wilayas de la pêche et de l'aquaculture de Jijel. Selon le directeur du secteur à Mila, Ahmed Bendjaddou, le programme pédagogique comprend deux facettes : la législation régissant l'activité et les techniques propres à la pêche continentale. «Les stagiaires seront formés sur tout ce qui a trait à la pêche : les lois, les techniques de pêche et les mesures de sécurité à prendre en milieu hydrique», explique le directeur du secteur. Celui-ci plaide, par ailleurs, l'introduction des métiers de la pêche continentale dans les programmes pédagogiques dispensés par le secteur de la formation professionnelle, eu égard à l'essor que prend ce segment à Mila. Cette wilaya possède six plans d'eau (barrage et retenues collinaires) qui renferment d'extraordinaires ressources halieutiques. Il est à signaler que le barrage de Beni Haroun couvre, à lui seul, près de 4 900 hectares et plus de 35 kilomètres de rives.