La police a empêché, hier matin, des contestataires de l'UGTA de manifester devant le siège de l'union de wilaya, situé à la rue Amar Chitour. Un important dispositif des services de l'ordre a été déployé sur les lieux, pour faire face à d'éventuels dérapages. Les coordinateurs des différentes sections syndicales (chemin de fer, santé, Seaco Snvi, PTT, STT, INESSM, et d'autres), affiliées à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) se sont réunis pour renouveler encore une fois leurs revendications. Ces derniers, pour rappel, réclament le changement radical de l'instance syndicale. «Cette instance active toujours de manière illégale, alors que ses membres sont des retraités et n'ont plus le droit d'y être», affirment les manifestants. Les coordinateurs de ce mouvement nous ont expliqué que d'après le statut de l'UGTA, lorsqu'un membre d'une union locale atteint l'âge de la retraite, il doit exercer au sein du syndicat des retraités, car il n'est plus travailleur. «Tout simplement, nous demandons le départ de Boufenara, chargé de l'union locale Est, qui est un député, ainsi que Boudjemaâ Rahma et toute son équipe», ont-il insisté. Contacté pour avoir sa version des faits, Boudjamâa Rahma, président de la commission de préparation du congrès de wilaya de l'UGTA, a réfuté toutes ces accusations, en disant qu'il n'y a aucun statut de l'UGTA qui empêche un retraité d'exercer avec les travailleurs au sein du syndicat. «Ces protestataires ne font pas partie des sections syndicales. Concernant les dépassements et l'abus présumés des personnes concernées, je n'ai enregistré pour ma part aucun cas, et s'il va y avoir un problème je ne vais pas rester les bras croisés», a-t-il déclaré. Il a expliqué qu'il n'est pas venu pour s'installer à Constantine, bien au contraire son rôle consiste à redresser la situation catastrophique et tenir le congrès de wilaya le plus tôt possible. D'après ces justifications, cela ne peut pas se faire en 3 mois, car il lui a fallu beaucoup de temps pour régler les différents problèmes. «Je n'ai pas le droit de créer des sections syndicales parallèles, bien au contraire, dans certains organismes, il y avait plus d'une seule section et j'ai réussi à les réunir», a-t-il argumenté. Notre interlocuteur ne manquera pas de noter que la préparation du congrès de wilaya avance, atteignant un taux de 80%, et que ce congrès sera tenu au mois de septembre prochain. Boudjemaâ Rahma ajoutera que toute personne qui a des revendications, doit les soumettre au congrès, à condition d'avoir une carte d'adhérent à l'UGTA établie en 2014. «Je défie tous ceux qui ont dénoncé des choses pareilles qu'ils apportent des preuves palpables», conclut-il.