Les députés ont formulé les insuffisances contenues dans le plan d'action du gouvernement. La majorité demande au gouvernement d'accorder un intérêt particulier à la réforme du système éducatif. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, répondra, cet après-midi, aux interrogations et préoccupations soulevées par les députés durant quatre jours de débats autour du plan d'action du gouvernement. Le chef de l'Exécutif saura-t-il convaincre les parlementaires qui l'ont interpellé sur plusieurs questions, notamment sur l'absence de déclaration de politique générale et de vision claire, le manque de cohésion et de précision. Le plan d'action du gouvernement, selon les députés, n'est pas homogène, n'est pas chiffré et ne renferme aucun élément sur les outils permettant son application sur le terrain. Le FFS, le PT, l'Alliance verte, le FJD ont estimé que le plan d'action du gouvernement n'est pas chiffré, n'est pas homogène et invitent le gouvernement à ne pas faire du populisme dans le domaine du politique. Dans ses réponses à ces critiques, M. Sellal usera-t-il d'arguments palpables ou se contentera-t-il, comme lors de la présentation, de généralités ? Hier encore, les députés ont formulé les insuffisances contenues dans le plan d'action du gouvernement. La majorité demande au gouvernement d'accorder un intérêt particulier à la réforme du système éducatif. Un député du FFS a appelé au renforcement du contrôle de dépense de l'argent public, notamment dans les grands projets de développement, et à la nécessité de faciliter l'accès à de larges catégories de la société aux nouvelles technologies. Un autre de la même formation a plaidé pour l'évaluation des politiques instaurées par l'Etat à travers les dispositifs de l'Ansej, la CNAC et l'ANEM, «sans quoi, on ne peut pas parler d'économie émergente». S'agissant du gaz de schiste, si les députés sont d'accord sur la nécessité de promouvoir l'agriculture, ils divergent sur la question de l'exploitation du gaz de schiste. Ainsi, des députés du FLN pensent qu'il faut exploiter le gaz de schiste, ceux du PT sont aussi pour son exploitation mais expliquent que la loi qui donne la possibilité d'exploitation du gaz de schiste n'a pas pris en compte les effets nocifs sur les ressources hydriques. Par contre les élus du MSP et du FFS sont carrément contre. Le député Yahia Boukelal du FFS a averti des «conséquences désastreuses» que peut entraîner l'exploitation de ce gaz et a recommandé la révision des dispositions de la loi. Les députés du RND sont revenus à la charge concernant les problèmes des migrants subsahariens et réclament l'application de la loi interdisant la mendicité, pas uniquement pour les Algériens, mais aussi pour ces migrants, notamment les femmes et les enfants qui s'adonnent à cette pratique près des mosquées et dans les rues et les places publiques. «Nous comprenons la situation précaire de ces migrants, ce sont en fait des victimes qui viennent de zones de conflits en Afrique subsaharienne et qui ont fui la misère et la situation sécuritaire tendue. Mais les autorités algériennes doivent trouver des solutions pour une prise en charge sérieuse.» Beaucoup de députés ont axé leur intervention sur la nécessité de promouvoir le secteur de l'agriculture et d'accorder «un plus grand intérêt aux agriculteurs et à la construction de silos pour stocker les céréales à travers les wilayas productrices». Les députés du PT ont affiché leur soutien à l'UGTA et dénoncé les atteintes à la souveraineté algérienne. «La Confédération internationale des syndicats a exclu l'UGTA de ses rangs, tout en reprochant à l'organisation syndicale, sa non-participation à la création d'un printemps arabe en Algérie et sa réélection d'un dictature. Il s'agit là d'une atteinte à la souveraineté de nationale que nous dénonçons», note M. Taazibt.