Le nouvel hôpital 240 lits d'El Eulma pourra employer 500 personnes. Sollicité à plusieurs reprises à propos du projet d'un nouveau CHU (centre hospitalo-universitaire) à Sétif, le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a diplomatiquement esquivé la question, lors de la visite effectuée samedi à Sétif où il a inspecté bon nombre de structures relevant de son secteur. Il s'agit pourtant d'une exigence des hospitalo-universitaires et de la population s'expliquant toujours mal la décision des pouvoirs publics qui n'ont pas inscrit Sétif dans la première liste des villes qui viennent de bénéficier de nouveaux centre hospitalo-universitaires. Malgré l'insistance de ses hôtes et des journalistes qui ont tout tenté, le premier responsable du secteur de la santé n'a pas voulu s'étaler sur la question. Ccei dit, certains responsables locaux ont confié à El Watan que le gouvernement aurait donné son aval pour que la capitale des hauts plateaux puisse bénéficier d'un nouvel hôpital. D'après nos sources, l'information sera prochainement donnée par le premier ministre, Abdelmalek Sellal, devant également parler du futur complexe sportif de 50 000 places qui continue à faire couler de l'encre. Avant de faire un petit tour à l'ancien CHU, datant de 1939, où il n'a pu constater des services vétustes et délabrés, le membre du gouvernement s'est rendu au CAC (centre anti-cancer). Bien informé, le ministre critique les malfaçons, la mauvaise qualité du mobilier et des matériaux utilisés par l'entreprise chargée de la réalisation du centre, lequel n'est pas fonctionnel à 100%. Jouant à fond la carte de la transparence, le ministre qui a, à maintes fois, instruit les responsables du secteur pour ouvrir les portes à la presse, a interpellé ses interlocuteurs pour améliorer les prestations et la prise en charge médicale du malade. «Le temps des prestations archaïques est révolu. Le moment est venu pour informatiser le dossier médical du patient, pour qu'il soit sauvegardé dans un flash disque. L'opération sera prochainement lancée rien que pour faciliter la tâche au patient. Pour rapprocher les structures de soins du malade, nous ne ménagerons aucun effort» a souligné Abdelmalek Boudiaf qui a sommé les responsables du CAC à terminer l'installation des accélérateurs de la radiothérapie avant septembre prochain. «Avec la mise en service du 1er accélérateur, nous sommes dans les délais. Pour honorer tous nos engagements, on doit obligatoirement terminer l'installation des deux autres équipements avant la prochaine rentrée sociale. Je suivrai personnellement l'opération car une fois installés, les équipements devront assurer quotidiennement la radiothérapie de 240 patients atteints du cancer.» a averti le ministre qui a montré une bonne connaissance du dossier. «Après avoir réglé les problèmes des rendez-vous inhérents à la chimiothérapie, nous devrons régler le problème de la radiothérapie et atténuer par la même les désagréments causés aux patients qui n'auront plus à parcourir des centaines de kilomètres pour se soigner. A propos des médicaments et des vaccins, la PCH (pharmacie centrale des hôpitaux) n'enregistre pour l'heure aucun manque. Les gestionnaires n'ont à ce propos aucune excuse. Pour tout produit indisponible à la PCH, vous êtes autorisés à l'acheter dans un délai ne dépassant pas les 24 heures. Pour démasquer les insuffisances et négligences, une grande importance est désormais donnée aux inspections devant en outre mettre en exergue les performances» a-t-il ajouté avec fermeté le ministre. Il a aussi promis d'effectuer des visites inopinées à Sétif qui deviendra à l'instar, dit-il, de Constantine, Batna et Annaba, un pôle médical d'excellence. La pose de la première pierre de l'hôpital 240 lits d'El Eulma a été l'autre point important de Boudiaf. Devant employer 500 personnes, le futur établissement hospitalier d'un coût global de 3,5 milliards de dinars sera en principe livré en mai 2017.