Le centre anticancer (CAC) de Sétif assurera « avant fin 2014 » la prise en charge des malades au moyen d'accélérateurs linéaires à raison de 240 patients jour, a affirmé, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Le ministre, qui a entamé sa visite d'inspection dans la wilaya de Sétif au pôle sanitaire d'El-Bez, a affirmé que les cinq CAC en réalisation à Sétif, Batna, Annaba, Tlemcen et Tizi Ouzou seront « effectivement réceptionnés avant la fin de l'année en cours et permettront la prise en charge de 80% des malades atteints de cancer en Algérie ». Boudiaf a reçu des explications circonstanciées sur ce centre qui sera le troisième du genre à l'échelle nationale et qui prodiguera des soins spécialisés à des patients des wilayas de Sétif, Bordj Bou Arréridj, M'sila et Bejaïa. Il a inspecté les différents pavillons (diagnostic, admission et radiothérapie) de cet établissement qui sera équipé de trois accélérateurs linéaires, dont le premier entrera en service « fin juin », le second « en juillet » et le dernier « en août » avec une capacité, a-t-on indiqué, de 80 patients pour chaque appareil. Sur site, le ministre a insisté sur la nécessité d'assurer « une formation continue des médecins, des agents paramédicaux et, surtout, des physiciens médicaux ». Conformément au cahier des charges relatif à la fourniture de ces équipements de radiothérapie par une société américaine, des stages de formation seront assurés à ces physiciens médicaux aux Etats-Unis, a souligné Boudiaf. Situé sur le même pôle médical, non loin du CAC, le nouvel hôpital mère-enfant de 208 lits, en service depuis peu, a également reçu la visite du ministre de la Santé. Cet établissement, fruit d'un investissement public de 2 milliards de dinars, comprend notamment un service de chirurgie pédiatrique, 20 couveuses et un service de gynécologie-obstétrique. Le personnel de l'hôpital a fait part au ministre de la forte pression exercée sur cet établissement qui enregistre quotidiennement, avec seulement deux gynécologues, 60 naissances normales et 15 césariennes. Une pression qui découlerait aussi de la « propension de nombreuses familles à privilégier les naissances à Sétif afin d'y enregistrer leur nouveau-né à l'état civil ». Des préoccupations auxquelles le ministre a répondu en demandant aux responsables concernés de faire en sorte que les nouveau-nés soient inscrits à l'état civil en fonction du lieu de résidence de leurs parents, et en annonçant le recrutement de quatre nouveaux spécialistes en gynécologie obstétrique pour cet établissement. Au centre hospitalo-universitaire Saâdna-Abdennour, Boudiaf a inspecté le service de traitement des AVC (accidents vasculaires cérébraux), doté de huit lits, avant de se rendre à El Eulma où il a symboliquement lancé les travaux de construction d'un hôpital de 240 lits, inscrit pour un montant de 4 milliards de dinars pour un délai de 36 mois.