Aucune université algérienne n'est parvenue à intégrer le peloton de tête. Le classement pour l'année 2014 des 100 meilleures universités d'Afrique vient d'être publié par University Web Ranking, fondation proche du groupe de presse américano-canadien Reuters qui établit périodiquement les classements des meilleurs établissements universitaires à l'échelle mondiale et continentale, en se basant sur un certain nombre de critères, parmi lesquels le nombre et la qualité des publications scientifiques, les soutenances de thèse de doctorat, la consistance des fonds bibliothécaires, etc. Six universités sud-africaines et quatre égyptiennes figurent au sommet de ce classement annuel à la tête duquel se trouve cette année l'université du Caire. Aucune université algérienne n'est parvenue à intégrer le prestigieux peloton des dix meilleures universités africaines ni même celui un peu moins coté des 20 premières. La mieux classée des universités algérienne, en l'occurrence l'université Mentouri de Constantine, n'arrive qu'à la 27e place d'une compétition largement dominée par les universités sud-africaines et égyptiennes qui totalisent, à elles seules, pas moins de 33 établissements bien classés. Avec à peine 11 établissements classés parmi lesquels seulement 6 figurent dans la cohorte des 50 meilleures universités africaines, l'enseignement supérieur algérien fait à l'évidence pâle figure dans cette toute récente évaluation d'University Web Ranking, où l'on trouve l'université Aboubekr Belkaïd de Tlemcen à la 35e place, l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou à la 41e place, celle de Batna à la 42e place, suivie de l'université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem au 46e rang et de l'université d'Alger à la 48e place de ce top 50. Au bas du classement, on trouve l'université M'hamed Bouguerra de Boumerdès à la 59e position, celle d'Oran à la 60e, l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediène (USTHB) à la 73e, Ouargla à la 87e et, enfin, Biskra au 96e rang. Ce classement semble favoriser les universités prodiguant des enseignements en langue anglaise. Les publications scientifiques censées conforter la qualité de l'enseignement universitaire sont, comme on le sait, plus nombreuses et variées dans la langue de Shakespeare que dans celle de Molière, ce qui leur confère un sérieux avantage en matière de compétitivité pédagogique. C'est en grande partie ce qui explique les meilleurs classements enregistrés pratiquement chaque année aussi bien à l'échelle mondiale que continentale, par les universités sud-africaines et égyptiennes qui dispensent la plupart de leurs enseignements en anglais.