Le général-major Hocine Benmaâlem, 75 ans, ayant déjà assumé au sein de l'ANP des hautes fonctions de responsabilité, notamment le commandement des 4e et 2e Régions militaires et ayant aussi exercé comme directeur de cabinet à la présidence de la République, est actuellement à la retraite. Aussi, le général-major, Hocine Benmaâlem, signe et consigne un livre sur son parcours de combattant et son investissement pour une cause juste : la guerre de Libération nationale contre l'occupation française. Car il avait rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) dans la Wilaya III dès le mot d'ordre de grève des études en mai 1959, alors qu'il était lycéen à Sétif. Au maquis, il a surtout servi aux côtés du colonel Amirouche dont il a été le secrétaire. D'ailleurs, dans cet ouvrage, il lui consacre plusieurs chapitres vulgarisant la personne, la personnalité et le personnage du colonel Amirouche dans le chapitre portant le titre : «Amirouche, ni sanguinaire ni anti-intellectuel». On y lit sous un trait cursif historiquement parlant : «C'est un fait indéniable qu'Amirouche sacrifia sa vie entière pour le pays, en tant que militant du mouvement national et combattant dans l'ALN. On lui reconnaît de grandes qualités de chef révolutionnaire faisant face à de grands généraux français sortis des grandes écoles militaires. Il est tombé au champ d'honneur, les armes à la main lors d'un combat inégal. 2500 soldats et une aviation contre… 40 djoundis… Quand on qualifie Amirouche de ‘‘sanguinaire'', on a immédiatement à l'esprit les exécutions qui eurent lieu pendant la Bleuite ou la ‘‘purge'', comme on disait alors. Au cours de cette tragique manipulation, il y eut des dépassements, des dérapages, de nombreux innocents furent torturés et exécutés du fait de l'opération d'intoxication engagée par les services de renseignement français… Amirouche avait répondu à une interrogation de Salah Mekacher, secrétaire du PC de la Wilaya III : ‘‘Il y a et il y aura des erreurs, nous sommes des humains… Je les estime à 10%. Ce seront des chouhada au même titre que ceux tués par l'ennemi. Ceux-là mourront de nos mains. Vois-tu Salah ! Nous devons, pour parvenir à la vérité, atteindre la chair saine pour endiguer la gangrène.'' Amirouche avait vécu dans la douleur cette épouvantable épreuve. Il n'avait pas fui ses responsabilités. Il avait rendu compte au GPRA de la situation. Il avait même demandé la constitution d'une commission d'enquête. Et comme réponse, il reçut un télégramme de félicitations. Ce qui lui déplut fortement…Une autre calomnie totalement infondée est celle d'un Amirouche ennemi des intellectuels. Bien au contraire, il était le grand ami des personnes instruites. Il encourageait les gens à s'éduquer…»