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Le général Hocine Benmaâlem, ancien secrétaire de Amirouche «Il est important de savoir qui a trahi Amirouche»
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 08 - 2010

Le général-major à la retraite Hocine Benmaâlem, ancien secrétaire du colonel Amirouche, nous livre son témoignage sur le parcours du chef de la Wilaya III. Amirouche était très en colère contre les responsables à l'extérieur qu'il accusait de ne pas s'occuper des Wilayas de l'intérieur.
- Comment vous êtes devenu secrétaire du colonel Amirouche ?
Ma première rencontre avec Amirouche remonte au printemps 1956 dans mon village natal : Kalaâ des Beni Abbès. C'était pendant les vacances de Pâques ; j'étais, à ce moment-là lycéen. Je me trouvais dans un magasin avec un ami également lycéen, Benmeni Mahdi, qui est tombé par la suite au champ d'honneur. Amirouche, qui était responsable de la Petite Kabylie, passa accompagné de Krim Belkacem. Ils étaient venus rencontrer la délégation des Aurès conduite par Omar Ben Boulaïd. Le commerçant, qui les a invités à prendre un thé, était au courant de notre intention de rejoindre l'ALN, il dit alors aux deux responsables : «Ces jeunes veulent rejoindre l'ALN.» Ils répondirent tous les deux qu'il n'en était pas question, qu'il fallait que nous continuions nos études, car l'Algérie indépendante aura besoin de nous. Nous étions déçus et nous rejoignîmes notre établissement. Ce n'est qu'après la grève des étudiants, qui a eu lieu quelque temps après, que nous sommes venus le revoir. Il accepta à ce moment-là de nous recruter. Il m'a dit de suivre le chef de secteur. Il a ajouté : «Nous nous reverrons bientôt.» Suivant les instructions reçues, le chef de secteur me présenta à un commissaire politique régional, un ancien militant bien connu dans la région : Si Mohand Akli Naït Kaâbache. Je suis resté avec lui jusqu'au congrès qui s'est tenu à Ouzellaguène. A la fin de la réunion, Amirouche me convoqua et me demanda de l'accompagner à la Wilaya 1 comme secrétaire. Je suis resté avec lui presque une année pendant laquelle je l'ai accompagné aux Aurès et en Tunisie jusqu'au jour où il m'ordonna d'aller faire des études au Moyen-Orient.
J'ai reçu une formation d'officier à l'Académie militaire en Syrie, puis en Egypte. Au moment où j'ai rejoint de nouveau l'ALN en avril 1959, Si Amirouche venait juste de tomber au champ d'honneur. Cela a été un grand choc pour moi et une grande perte pour l'Algérie.
- Certains acteurs de la vie politique et des personnes historiques n'hésitent pas à traiter Amirouche de sanguinaire. Vous qui l'avez côtoyé, pensez-vous qu'il l'était vraiment ?
Je n'accepterai jamais de traiter de la sorte un héros comme Amirouche. Grand chef révolutionnaire et grand patriote sont les qualificatifs qu'on doit lui attribuer.
C'est vrai qu'il y a eu un certain dérapage au cours de l'opération la Bleuite ; des combattants de l'ALN ont été exécutés injustement, mais il faut placer les choses dans le contexte du moment, les conditions de vie étaient très difficiles dans les maquis. Si Amirouche a toujours agi en bon père de famille, des erreurs ont été commises, mais de bonne foi, le but était de sauver la Révolution. C'est lui-même qui déclara au cours d'un discours prononcé devant des milliers de maquisards en novembre 1958 : «On dit que l'Armée de libération nationale commet des injustices. Non, l'ALN ne commet pas d'injustices, elle commet des erreurs.» C'est facile pour des personnes qui sont aujourd'hui bien installées dans leur fauteuil de traiter Amirouche de sanguinaire. Je suis curieux de savoir ce qu'elles auraient fait, si elles avaient été à sa place à cette époque-là. Ensuite la Bleuite n'est pas une affaire facile à gérer ; c'est une grande opération montée par les services psychologiques de l'armée française dirigés par le général Jacquin et le capitaine Léger. Il faut reconnaître qu'ils l'ont réussie, comme nous, nous avions réussi l'opération l'Oiseau bleu. Pendant la guerre, on gagne des batailles, on en perd d'autres, l'important c'est de gagner la guerre et nous l'avons gagnée. Nous avons vécu ensemble presque un an, Si Amirouche était un homme bon, humain qui aimait et respectait ses frères d'armes. Il s'est toujours comporté comme un bon père de famille. Ceux qui prétendent qu'il était sanguinaire, que Dieu leur pardonne. Ce n'est pas vrai, c'est totalement faux.
- Comment réagissait-il aux exécutions pendant l'affaire de la Bleuite ?
J'étais au Moyen-Orient pendant la période de la Bleuite. Donc je ne peux pas porter de jugement, il y a des personnes ayant vécu ce tragique événement, ont fait des témoignages. Par contre, je peux dire, connaissant parfaitement l'intéressé, Amirouche est incapable de faire du mal à ses compagnons d'armes. C'est vrai qu'il était très dur, mais il l'était tout autant avec lui-même. Et en plus, cette affaire n'était pas gérée directement par lui. Il avait désigné une commission pour cette pénible mission, ceci ne diminue en rien sa responsabilité en tant que premier responsable de la Wilaya. Mais je le répète, des erreurs ont été commises, ce n'était pas dans l'intention de nuire, mais pour servir la Révolution. Pour répondre à votre question, Si Amirouche a certainement vécu dans la douleur cette période, certaines personnes ont déclaré qu'elles l'avaient vu en train de pleurer.
- On reproche aussi à Amirouche d'être un anti-intellectuel. Qu'en était-il réellement ?
Totalement faux. Au contraire, il n'y a pas, à ma connaissance, un responsable qui, comme lui, respectait les gens instruits et encourageait les autres à s'instruire. A notre arrivée à Tunis, il s'était enquis immédiatement de la situation des étudiants algériens qui était lamentable. Il les avaient habillés correctement et leur a assuré par la suite l'hébergement et la nourriture. Que de groupes de jeunes, il a dirigé de l'intérieur du pays vers Tunis pour étudier ; il pensait constamment à la formation des cadres pour l'Algérie indépendante.
- Comment justement voyait-il cette Algérie indépendante ?
Ecoutez, son souci immédiat était l'indépendance du pays. Il fallait d'abord se débarrasser du colonialisme. Il ne pensait qu'à ça. Après, c'est vrai qu'on imaginait tous l'Algérie indépendante comme un véritable paradis. Nous étions des idéalistes.
- Un des moments forts que vous aviez vécu avec le colonel Amirouche, c'est lorsque vous l'aviez accompagné dans les Aurès. Comment s'était déroulée cette mission ?
Les congressistes étaient étonnés que la délégation de la Wilaya I ne soit pas présente, alors qu'une invitation avait été adressée à Si Mostefa Ben Boulaïd. Inquiet de cette absence, il a été décidé la constitution de trois commissions pour se rendre dans la Wilaya I pour s'enquérir de la situation. Zighoud Youcef et Brahim Mezhoudi devraient venir de l'Est, Ouamrane et Si Cherif (Ali Mellah), du Sud, et Amirouche devait rejoindre de l'Ouest. Mais malheureusement, Zighoud, en cours de route, est tombé au champ d'honneur, Ouamrane et Si Cherif étaient retenus par des tâches importantes dans leurs Wilayas respectives (IVe et VIe). Finalement, seul Amirouche, accompagné de son secrétaire, c'est-à-dire moi-même, et le garde du corps, Abdelhamid Mahdi, s'est rendu à la Wilaya 1
On rencontra près de Bordj Bou Arréridj une délégation dirigée par Omar Ben Boulaïd. Il avait déclaré que celle-ci se rendait pour assister au congrès. Quand Si Amirouche demanda après Si Mostefa, Omar répondit qu'il était tombé au champ d'honneur en mars 1956. Si Amirouche lui reprocha de n'avoir pas donné cette nouvelle quand il est venu au printemps passé en Wilaya III. Il n'a rien trouvé à dire. Ce qui s'était passé en réalité, c'est qu'une guerre de succession s'est déclarée après la disparition de Si Mostefa Ben Boulaïd et Omar Ben Boulaïd était l'un des candidats, c'est pour cela qu'il a caché la mort de son frère quand il est venu à la Wilaya III. Il voulait en fait la caution de Krim Belkacem qui était très respecté par Si Mostefa, au point qu'il demanda à ses collaborateurs de s'adresser à lui au cas où il lui arrivait malheur. D'ailleurs dès qu'il retourna en Wilaya I, Omar déclara que le «Nidam» l'avait désigné à la place de son frère, ce qui aggrava la situation.
Nous avons rencontré également un émissaire d' Adjoul Adjoul qui déclara également qu'il se rendait pour assister au congrès. La quasi-totalité des responsables des Aurès ont très bien accueilli Si Amirouche. Ils ont été très satisfaits des décisions du congrès ; ils l'accompagnèrent au cours de toute la mission. Il ne prenait aucune décision sans demander leur avis ; leur collaboration a été précieuse et a contribué à la réussite de la mission. Si Amirouche et ses accompagnateurs ont sillonné pendant plus de deux mois une bonne partie de la wilaya. Les déplacements étaient quotidiens pour pouvoir contacter les différents responsables, rencontrer les combattants, leur parler pour remonter leur moral, les occuper en leur fixant des missions de combat, contacter la population pour l'encourager et la mobiliser, tenir des réunions, prendre des décisions parfois graves et même risquées.
- Mais il y a eu l'épisode Adjoul Adjoul. Que s'est-il passé ?
Pour connaître la situation, Amirouche tenait à rencontrer tous les responsables, y compris Adjoul. La rencontre avec ce dernier a été cordiale, il s'est montré coopératif lorsque Amirouche lui a demandé de céder le commandement de sa région pour l'accompagner dans les Nememchas et même jusqu'en Tunisie. Il faut souligner qu'Adjoul était un moudjahid de la première heure. Il était l'un des adjoints de Mostefa Ben Boulaïd ; il était lui aussi candidat à la succession de ce dernier. La plupart des responsables rencontrés dans les Aurès l'accusaient d'avoir exécuté Chihani Bachir et d'être aussi à l'origine de l'envoi du poste radio piégé dont l'explosion a provoqué la mort de Mostefa Ben Boulaïd. Malgré cela, Amirouche l'a ménagé et quand les responsables de la région de Ali Nas l'ont refoulé et lui ont interdit de continuer le chemin avec Amirouche, ce dernier, pour le protéger, lui a donné la possibilité de se rendre auprès du CCE. Il lui remit un ordre de mission. Il accepta la proposition et nous nous séparâmes. Quelques jours après, nous le retrouvâmes à Kimel. Il avait complètement changé d'avis et il exigeait de reprendre le commandement de sa région. Amirouche l'invita à une grande réunion qui devait avoir lieu à Sidi Ali, le lendemain. Adjoul arriva, mais on constata qu'il était sur ses gardes. Intrigués par cette attitude suspecte, Amirouche et les autres responsables ont pensé qu'Adjoul allait assassiner tous les responsables présents pendant la nuit. Donc, ils ont décidé, à titre préventif, de l'arrêter et l'envoyer au CCE pour statuer sur son cas. Il n'a jamais été question de l'abattre. Mais, comme il était en état d'extrême vigilance, il riposta, ainsi que ses gardes du corps quand on a voulu l'arrêter. Une fusillade éclata, trois morts étaient à déplorer, lui-même avait été blessé. Il s'est rendu le lendemain à l'armée française.
- Vous avez été contraints d'écourter votre mission dans les Aurès, pourquoi ?
Absolument. On aurait continué notre mission, si nous n'avions pas reçu la nouvelle de la mort du commandant de la Wilaya III, Mohamedi Saïd. Une information qui s'avéra fausse. Mais avant de quitter les Aurès, Amirouche avait donné rendez-vous à tous les responsables auresiens pour une rencontre en Wilaya III. Elle a eu lieu effectivement en décembre 1956 à Moka, près d'Ighil Ali. Si El Haoues était également présent. Entre-temps Amirouche a fait parvenir un rapport sur sa mission au CCE. Suite à cela, il a été chargé de poursuivre son travail pour la partie est de la Wilaya I, dont certains responsables se trouvaient à ce moment-là à Tunis.
- Comment s'est déroulée la mission à Tunis ?
Si Amirouche était accompagné, au cours de cette mission, de moi-même, de deux gardes du corps (Abdelhamid Mehdi et Mouri Tayeb) ainsi que de deux responsables auresiens (Tahar Nouichi et Lamouri Mohamed). Après avoir traversé la Wilaya II avec les différents incidents de parcours, dont les plus importants furent l'encerclement près de Aïn Roua par l'armée française et la bataille de Toumiet près d'El Harrouche, nous avions rencontré les membres du commandement de la Wilaya II près d'El Kol. Après des marches forcées quotidiennes qu'ont connues tous ceux qui ont eu à accompagner Si Amirouche, nous sommes arrivés finalement à Djebel Beni Salah, où nous avions été reçus par Abderrahmane Bensalem qui nous a accompagnés jusqu'à la frontière tunisienne au lieudit Ouechtata, de là, on nous transporta dans des véhicules jusqu'à Souk El Arba, où nous avions été reçus par Amara Bouglez, responsable de la Base de l'Est qui n'était pas reconnue à ce moment-là en tant qu'entité autonome. Nous avons par la suite rejoint Tunis.
Il est à noter que Ali Oubouzar nous a rejoints en cours de route et il a continué la mission avec nous. J'ai été personnellement très satisfait, car immédiatement on s'est très bien entendu. Notre amitié dure jusqu'à maintenant.
Dès notre arrivée à Tunis, Si Amirouche a commencé à activer. Il rendit visite aux responsables de la Wilaya I qui étaient incarcérés dans une caserne tunisienne après l'incident de Monfleury. Il s'agissait de Abbès Laghrour, Cheriet Lazhar, Abdelhaï et autres. Ils ont été entendus sur procès-verbaux par mon ami Ali Oubouzar, puis par moi-même. Les PV ont été remis à Si Amirouche qui s'est attelé aussi à la constitution et l'envoi de groupes d'acheminement d'armes vers la Wilaya III. Il se rendait souvent aux frontières.
Il s'occupa de la situation des étudiants se trouvant à Tunis qui étaient en ce moment-là, du fait de la guerre, abandonnés à leur sort. Il les habilla, leur assura le gîte et le couvert.
Si Amirouche avait une intense activité, il s'occupait de tout ce qui touchait à la Révolution au point où un jour, le commandant de la base de Tunis, le commandant Benaouda, lui écrivit une lettre lui demandant de ne pas s'immiscer dans ce qui relevait de ses prérogatives, Si Amirouche lui répondit que tout ce qui touchait à la Révolution le concernait en lui demandant de faire plus d'efforts pour que les problèmes soient réglés avant qu'ils n'arrivent à lui.
Nous travaillions dans le bureau de l'UGTA dont le responsable était Mouloud Gaïd. Il était situé au siège de l'UGTT, on nous affecta par la suite un bureau, rue Sadikia que nous partagions avec le représentant de la Base de l'Est, Si Rabah Nouar. Un jour, Si Amirouche m'apprit que nous devions nous rendre en mission au Maroc. On nous délivra deux passeports tunisiens qu'il m'a remis pour les garder. Quelque temps après, il me demanda de les lui remettre. Il les ratura, puis il me les remit en me demandant de les remettre à Ouamrane en lui disant qu'on ne se rendra pas au Maroc et que la semaine d'après, il sera en Algérie et c'est ce qu'il fit. Il m'ordonna de me rendre au Moyen-Orient pour étudier. C'était à la fin de la première semaine de juin 1957. Une semaine après, il quitta lui-même Tunis pour l'Algérie.
- Pourquoi, avait-il soupçonné quelque chose ?
Sans doute !
- Au congrès de la Soummam, certains chefs de la Révolution ont minimisé le rôle de Amirouche… Est-ce vrai ?
Qui sont ces certains !
- Ali Kafi qui a dit de Amirouche, en réagissant au livre de Saïd Sadi, qu'il était blâmé par Abane pour avoir abandonné la délégation de l'Ouest à Lakhdaria et que lors de la réunion des colonels dans la Wilaya II en 1958, il «tremblait dans sa djellaba» ?
Amirouche trembler ! Alors il le connaît très mal. Amirouche qui, de l'avis de tout le monde, a fait face aux dizaines de généraux de l'armée française. J'ai vécu pratiquement un an à ses côtés et Dieu sait que nous avions été confrontés pendant cette période à des situations très périlleuses. Je ne l'ai jamais vu trembler, bien au contraire. Et puis on n'a pas le droit de calomnier de la sorte un compagnon d'armes qui est de surcroît tombé au champ d'honneur les armes à la main, c'est une honte de la part d'un haut cadre de la Révolution et de l'Etat algérien, mais Ali Kafi n'est pas à sa première bourde, que Dieu lui pardonne. Amirouche a joué un rôle capital dans la réussite du congrès de la Soummam qui s'est tenu dans la zone qu'il commandait. Les vrais architectes qui ont permis la tenue et la réussite du congrès, ce sont Abane et Ben M'hidi pour ce qui concernait la préparation des documents qui devaient être discutés au cours des réunions, et Amirouche aidé par ses collaborateurs de la zone se sont occupés de la partie la plus difficile : la préparation matérielle et surtout la sécurité dans une zone où les autorités françaises étaient aux aguets, puisqu'elles étaient au courant du déroulement de la réunion grâce à la fameuse mule qui s'est rendue dans un poste militaire français emportant les documents. Amirouche a changé le lieu initial du déroulement, mais le nouveau n'était pas très loin du premier.
- Revenons à la polémique soulevée par le livre de Saïd Sadi, à savoir les circonstances de la mort de Amirouche et de Si El Houès. Il laisse entendre que les colonels étaient livrés par le MALG. Qu'en dites-vous ?
Moi, je ne veux pas entrer dans cette polémique qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, mais je vais vous donner mon point de vue personnel sur la question :
-1- L'opération de Djebel Thameur a été déclenchée sur renseignement (rapport du commandant de l'opération au Premier ministre français), ce n'était pas une opération de routine vu le dispositif impressionnant déployé par l'armée française sur tout le couloir que devait traverser Amirouche et Si El Houès. Il reste à savoir, et c'est très important, qui a fourni le renseignement ?
Moi, personnellement, je n'ai pas de preuve formelle que c'est telle ou telle partie qui a fourni le renseignement, ça peut être de l'extérieur comme ça peut être une trahison de l'intérieur (biaâ). On le saura un jour quand on aura accès aux archives de l'armée française.
-2- Si Amirouche était très en colère contre les responsables à l'extérieur qu'il accusait de ne pas s'occuper des Wilayas qu'il jugeait abandonnées à leur sort.
-3- Certains responsables à l'extérieur, y compris certains anciens de la Wilaya III, appréhendaient beaucoup l'arrivée de Si Amirouche à Tunis
- Après l'indépendance, les ossements des deux colonels, Amirouche et Si El Houès, étaient séquestrés dans les sous-sols du ministère de la Défense. Ne trouvez-vous pas ça étrange ?
C'est un comportent inadmissible ! C'est une honte pour le pouvoir algérien. Ça m'a beaucoup choqué lorsque j'ai appris cela en 1983, quand le président Chadli avait décidé de les réhabiliter en leur organisant des funérailles nationales. Bien évidemment, Boumediène en serait le premier responsable, car je ne pense pas que Ahmed Bencherif ait pris la décision tout seul.
Hacen Ouali


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