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En finir avec la polémique sur le colonel Amirouche
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Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2010

Le général Hocine Benmaâlem, ancien compagnon d'armes et ami, a eu l'heureuse initiative d'apporter sa contribution dans le cadre d'un hommage que l'on doit tous rendre au colonel Amirouche, notre ancien chef.
Cette intervention coïncide avec la commémoration du Congrès de la Soummam du 20 août 1956, au cours duquel le colonel Amirouche, avec ses collaborateurs, avait joué un rôle primordial dans le domaine de l'organisation et de la sécurité.
Pendant plus de deux mois, la polémique a été menée tambour battant par les tenants de la théorie des anciens officiers de l'armée française que le colonel Amirouche, «le loup de la Soummam» «a égorgé des intellectuels, des étudiants» et que le nombre des victimes de la Bleuite était situé à 2162 ! De tels mensonges, une telle ignominie sont inacceptables, surtout venant de quelques Algériens et a fortiori des intellectuels !Il est vrai que pour le peuple, Amirouche est un symbole, un héros national ! En notre qualité d'anciens compagnons du colonel Amirouche et d'Algériens tout court, nous ne nous sommes pas tus. Nous avons élevé nos voix à l'unisson pour dénoncer pareille campagne, que d'aucuns croyaient avoir été programmée. L'origine de cette polémique est, comme tout le monde le sait, le livre du Dr Saïd Sadi Le colonel Amirouche, une vie, deux morts, un testament.
Au lieu de s'attaquer à une critique du livre lui-même, c'est-à-dire sur le plan de la forme et du fond, les quelques négativistes ont eu pour cible le colonel Amirouche, comme s'ils avaient un compte à régler avec lui. Ne l'ayant jamais connu pour la plupart, ni même rencontré, ils se permettent aujourd'hui, 50 ans après sa mort au combat, de le salir, de jeter l'opprobre sur lui en utilisant exactement les mêmes termes que le capitaine Léger, le colonel Jacquin et autres officiers de l'armée française qu'il avait combattus loyalement, avec l'ardeur d'un chef de guerre. Déjà, en 2004, lorsque je publiais Le colonel Amirouche, entre légende et histoire, j'expliquais dans l'introduction que j'étais outré d'entendre de la bouche même de certains Algériens prononcer les termes qu'ils avaient repris des officiers français destinés à dénigrer notre ancien chef de Wilaya.
Une telle mise en garde était nécessaire pour ne pas tomber dans le piège de nos ennemis d'hier. Pour combattre justement ces auteurs revanchards et éclairer les jeunes générations sur de tels mensonges, j'ai publié, en 2006, le tome II intitulé Le colonel Amirouche / A la croisée des chemins ; j'ai rapporté de la page 250 à la 255 la liste des étudiants et lycéens qui avaient rejoint les maquis de la Wilaya III depuis 1956 à 1959. Ils étaient 150 environ, entre le Collège moderne de Béjaïa, le lycée de Tizi Ouzou et le lycée Albertini de Sétif ; il n'y eut que quatre d'entre eux qui furent arrêtés dans le cadre de la Bleuite, puis relâchés ; il s'agit de Mitiche Mohand Arab, Amenna Mahieddine, Ould Moussa Mohamed et Mekacher Salah. Si les deux premiers sont tombés au champ d'honneur les armes à la main, les deux derniers ont continué leur combat jusqu'à la fin de la guerre et ils sont toujours en vie. Ce qui est clair, c'est qu'il n'y eut aucun étudiant ou lycéen exécuté dans ce drame de la Bleuite, contrairement à ce qui a été rapporté par les quelques détracteurs du chef de la Wilaya III. Notre devoir de vérité nous dicte de rappeler qu'il y a eu moins d'une dizaine de moudjahidine instruits que nous connaissons et qui furent malheureusement exécutés.
Que Dieu ait leur âme. Il y eut d'autres victimes que nous avions connues pour la plupart pour avoir été des amis, des camarades ou simplement des compagnons d'armes qui exerçaient dans les services auxiliaires, les OPA. Il est inutile de rappeler que par décence et par respect à leur mémoire, nous ne pouvons citer leurs noms. Nous avions déjà donné les chiffres de ces malheureuses victimes devant la mémoire desquels nous nous inclinons. Ils étaient environ quatre cents et c'était beaucoup, c'était trop. Mais face aux dangers que nous pensions tous menaçants pour la survie de la révolution, lequel de ces détracteurs aurait fait mieux s'il se trouvait face à une telle situation ? Puis, nous ne cesserons pas de rappeler que le colonel Amirouche avait désigné un comité de lutte contre la Bleuite et qu'il n'avait jamais exécuté personne, en dehors des soldats français lors des combats. Cependant, cela ne le dispense pas de la responsabilité qu'il porte devant l'histoire, en tant que chef de Wilaya et il le savait.
D'ailleurs, il avait réclamé à trois reprises une commission d'enquête neutre sur le complot des bleus, ce qui prouve sa prise de conscience du problème et son honnêteté. C'est pour détruire les arguments de certains auteurs français, anciens officiers de l'armée française et des quelques détracteurs d'Amirouche que j'ai tenu à rappeler de telles informations. D'ailleurs, après avoir publié les deux tomes sur le colonel Amirouche, certains historiens m'ont gratifié du titre de biographe de notre ancien chef, ce qui m'honore énormément. Il est de notre devoir et du devoir de tous ses anciens compagnons de défendre sa mémoire, de protéger son histoire et son aura ! Que ne faudrait-il pas écrire pour cerner la personnalité de Amirouche ! Homme de génie, visionnaire, fin stratège, intelligent et meneur d'hommes, il est devenu un symbole, un héros national.
Très soucieux du succès de notre révolution, il a toujours dépassé les limites de sa Wilaya pour porter son attention et son aide matérielle et financière à d'autres Wilayas, principalement, la I (Aurès-Nememchas), la VI (Sahara) et gardé des contacts étroits et permanents avec le chef de la Wilaya IV (Algérois) et celui de la II (Nord constantinois). Ce dernier avait d'ailleurs essayé d'altérer la personnalité de notre colonel en le traitant de «peureux», ce qui est complètement faux. Cette volonté de nuire à l'image de Amirouche, comme nous l'avions expliqué, est simplement due à la jalousie, d'autant plus qu'il avait refusé d'assister à une réunion des colonels de l'intérieur qui se déroulait dans sa propre Wilaya et avec son accord, alors qu'il se trouvait à trois heures de marche. Comment expliquer un tel comportement devant quatre colonels en conclave chez lui du 8 au 12 décembre 1958, si ce n'est le rejet de l'unanimité qui s'est dégagée chez ces autres colonels pour désigner Amirouche comme porte-parole de l'intérieur. A ces quelques détracteurs du colonel Amirouche qui avaient épuisé leurs munitions, le général Hocine Benmaâlem est venu à son tour, en sa qualité d'ancien compagnon de Amirouche, pour mettre un terme à leurs affabulations qui étaient loin, même très loin, des combats et qui se sont permis d'apporter un jugement de valeur ! Nous nous demandons pourquoi cette haine ? Pourquoi cette frénésie à vouloir à tout prix ternir l'image de Amirouche, notre héros national, un authentique patriote.
Son itinéraire dans le mouvement national et son parcours dans les maquis jusqu'à sa mort suffisent à eux seuls pour plaider en sa faveur et détruire leurs arguments. Aujourd'hui que les choses sont remises en place, ces derniers sont montrés du doigt et dénoncés pour leur subjectivisme et leur négativisme. Ainsi, le général Hocine Benmaâlem joint sa voix à la nôtre, à celle de Rachid Adjaoud, Aït Ahmed Ouali, Saâda Messous et d'autres anciens compagnons outrés par un tel comportement, et son intervention mettra certainement un terme à cette lutte stérile qui ne profite ni à notre révolution, ni à la mémoire collective, ni à l'Algérie.«Si nous venions à mourir, défendez notre mémoire», telle fut la recommandation de Didouche Mourad, le premier responsable du Nord constantinois. Et c'est ce que nous faisons, car nous restons fidèles à la mémoire de tous nos héros. Et pour ceux qui essayeront de la souiller, nous serons toujours là pour leur barrer la route.


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