Plusieurs dizaines d'habitants du village Ihdadden, dans la commune d'Aït Amrane, ont protesté, en début de semaine, devant le siège de l'APC pour réclamer des solutions aux problèmes prévalant dans leur localité. Cette action intervient au moment où l'APC vit une crise interne en raison des différends partisans opposant certains élus aux autres. Les manifestants réclament l'achèvement des travaux de raccordement de leurs foyers au réseau d'assainissement, bloqué depuis plusieurs mois. Ils dénoncent les coupures fréquentes d'alimentation du village en eau potable, précisant que ce liquide coule une fois par quinze jours dans leurs robinets. «Nous sommes contraints d'acheter des citernes d'eau à des prix exorbitants pour parier au manque d'eau», nous dira un manifestant qui ajoute que même les sources d'eau de village se sont taries. Les protestataires qui observaient un rassemblement sous un soleil de plomb s'élèvent également contre la détérioration de la route reliant leur localité au chef-lieu communal, soulignant que ce sont eux-mêmes qui ont cotisé de l'argent pour son revêtement. Certains d'entre eux se sont plaints par la même occasion du manque d'infrastructures de jeunes, en soulignant que leur localité est dépourvue même d'un terrain de football. «Les jeunes des villages Ihdadden, Thalilit, Toulmout et Aït Si Rabah n'ont qu'une seule aire de jeu qui est dans un état de dégradation avancé», indique un jeune de la région.