Les habitants du village de Cheurfa, à une dizaine de km du chef-lieu de la commune de Béni Amrane, font face à une véritable crise d'eau potable. Ce problème s'est accentué après la contamination de l'eau de «Tala n'Samlal», la fontaine ancestrale du village. «Nous n'avons reçu aucune goutte d'eau depuis les quinze derniers jours», affirment les villageois selon lesquels ce manque d'eau est dû à la défaillance du système de distribution établi pour l'approvisionnement de la localité d'Aït Khalifa. Les services de l'ADE leur ont promis de remplir régulièrement les réservoirs qui les alimentent, mais ce n'est que des promesses. Aussi, ces villageois ne cessent de réclamer la réalisation d'un réservoir et l'installation de pompes devant permettre l'acheminement de l'eau jusqu'aux châteaux alimentant leur village. Le même problème se pose également dans plusieurs autres localités de la région, comme à Chabet El Ameur où les habitants s'alimentent en eau en achetant régulièrement des citernes à raison de 1200 DA l'une. Les projets programmés pour mettre un terme à cette problématique n'ont pas encore vu le jour. Il y a quinze jours, des centaines de citoyens du village d'Aït Mekla ont protesté devant le siège de la wilaya. Ils interpellaient les autorités à concrétiser les promesses tant de fois avancées quant au raccordement de leur localité au réseau AEP de Taksebet. «Nos robinets sont à sec depuis plus de sept mois. À chaque fois que nous venons réclamer, on nous invoque les problèmes de picages illicites, de l'insuffisance des quantités d'eau pompées pour notre commune, etc.», déplore un habitant du village Aït Saïd.