Bom dia e bem-vindo em todos à la Copa do mundo do Brasil ! Il y a quatre ans, nous vous avions crevé les tympans avec la vuvuzela sud-africaine. Nous vous proposons dès aujourd'hui de danser avec nous au rythme de l'«apito de samba», qui est nettement moins bruyant et certainement plus entraînant. Comme le sera pendant un mois, nous l'espérons, le football dans le pays de foot. Ce sera aussi passionnant qu'enivrant au pays de la mythique mamba et du mythique O Rei Pelé. Et ça démarre très fort pour les Brésiliens qui ont étrenné leur première victoire face aux Croates (3-1). Il ne faut tout de même pas se fier à ce score un peu lourd. Les Auriverdes ont vraiment sué pour prendre les trois points à Sao Paulo. Tout le pays a retenu son souffle quand, à la 11', le défenseur du Real Madrid Marcelo a dévié dans son but un tir vicieux de l'attaquant de Wolfsburg Jelavic. Scénario-catastrophe dans un pays où l'on a craint, jusqu'au coup d'envoi de ce match, que cette Coupe du monde ait vraiment lieu. Eh oui, le Mondial se présentait très mal au Brésil en proie à un gigantesque mouvement de contestation des laissés-pour-compte des favelas. Mais au pays du Christ rédempteur, il fallait compter sur le sauveur. Du haut de ses 22 ans, Neymar Jr redonne le sourire aux millions de Brésiliens grâce à une frappe molle et nonchalante à l'approche des 18 mètres (29'). Mais au fil des minutes, la Seleção peinait visiblement à faire la différence face à cette accrocheuse équipe croate emmenée par Luka Mordric. Ni le génie de Neymar ni la puissance de Hulk n'ont suffi pour forcer le destin. Et la délivrance vient de l'arbitre japonais, L. Nishimura, qui siffla un penalty peu évident suite à une petite poussette sur Fred (71'). Un penalty que Neymar n'a pas raté avec son coup de pied, certes, imparfait. Ce but inespéré libère tout un stade, tout un peuple content de s'être sorti d'un piège mortel pour le Brésil. Il signe aussi la confirmation que la star du Barça, auteur d'un doublé, a répondu présent jeudi soir pour sa première épreuve grandeur nature. A la fin du match, l'artiste de Chelsea, Oscar, a fini le festival offensif, histoire et convaincre les puristes que le Brésil est comme un moteur diesel qui démarre lentement mais termine en trombe. Mais sur ce qu'on a vu dans ce match, cette Seleção n'est pas très convaincante. Nous sommes certainement nombreux à penser que l'arbitre japonais était hors-jeu ou plutôt maître du jeu dans le mauvais sens du terme. Compte tenu du climat général au Brésil, on devine aisément que la puissante FIFA de Blatter ne souhaitait pas que ce Mondial bouillonnant par les protestations explose par une contreperformance des Vert et Jaune. Personne au monde ne veut que le Brésil soit éliminé d'entrée, ne serait-ce que pour le charme de la Coupe du monde. Nul n'admet tout autant que le pays d'accueil, constellé de stars, puisse bénéficier d'une bienveillance aussi visible de l'arbitre. Et ce n'est pas ce coup de coude de Neymar sur Mordric (27') qui éloignera les soupçons. Au final, avec ses deux buts, Neymar a sauvé et le Brésil et la Coupe du monde.