Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rendu publics, hier sur son site web, les résultats du concours d'accès à la chefferie de service hospitalo-universitaire contestés par certains candidats se considérant lésés. Des résultats qui n'ont pas surpris la communauté hospitalo-universitaire, puisque des informations avaient déjà circulé et tous les candidats connaissaient d'avance leurs classements. Un affichage qui vient plutôt mettre fin à la polémique et trancher définitivement sur ce dossier qui n'est, en fait, pas gelé. Un affichage qui suscite tout de même des interrogations quant aux promesses faites par les deux ministres de tutelle, Abdelmalek Boudiaf et Mohamed Mebarki, au collectif des candidats lésés. Du côté du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les listes publiées sur le site web sont authentiques et «elle seront transmises aux différents doyens pour être affichées au plus tard mercredi dans les facultés de médecine des différentes régions du pays. Nous avons préféré ne publier sur le site que les noms et le classement sans les notes par respect aux candidats», a affirmé le directeur des ressources humaines, M. Daouadi. Il signale que les notes pour chaque activité seront communiquées lors de l'affichage au sein des facultés et à la séance publique pour le choix des postes qui aura lieu la semaine prochaine au ministère de l'Enseignement supérieur. Quant à la contestation de ces résultats par le collectif des candidats, M. Daoudi affirme que la grille d'évaluation a été mise à la disposition de tous les postulants et l'arrêté publié dans le Journal officiel de juillet 2012. «Les candidats ont déposé leurs dossiers en 2013 et ils ont accepté de concourir en fonction de cette grille et certains ont même complété leurs dossiers en 2014 après avoir le report du concours. Personne n'a rien dit à ce moment là», a-t-il ajouté. Interrogé sur les voies de recours, le directeur des ressources humaines estime que les jurys sont souverains et il signale que «de par le monde, dans de telles circonstances, aucune disposition ne prévoit des recours». Par ailleurs, le collectif des candidats lésés ne compte pas baisser les bras et estime que «ce qui s'est passé lors de ce concours est très grave et n'honore guère la profession», en faisant référence à toutes «les irrégularités qui ont entaché ce concours depuis l'ouverture des postes jusqu'à l'évaluation proprement dite, nonobstant le caractère inique de la grille» et le fait d'avoir permis à des enseignants de grades différents de concourir dans un seul concours.