Les postulants malheureux aux logements à Bousfer ont renoué hier avec la contestation. Ils ont réclamé ni plus ni moins le gel de la liste des bénéficiaires et l'ouverture d'une enquête. Après les violentes protestations enregistrées avant-hier à Bousfer en guise de contestation de la liste des bénéficiaires des logements sociaux, les protestataires ont demandé, hier, le gel de la liste en question et l'ouverture d'une enquête. Selon leurs déclarations, les mêmes noms qui figuraient sur la liste affichée le 19 avril 1995 se sont retrouvés encore une fois bénéficiaires de logements sociaux. «D'où notre colère qui ne s'estompera pas tant que justice ne sera pas faite», affirment-ils. Des dizaines de personnes ont manifesté leur colère, avant-hier, en barrant la route reliant la municipalité de Bousfer à celle d'Aïn El-Turck et celle menant au village Filaoucène, communément appelé El Qaria, sur le territoire de la daïra d'Aïn El-Turck et ce, suite à l'affichage de la liste des bénéficiaires des 340 logements sociaux. Vers 14 heures, l'intervention des éléments de la Gendarmerie nationale n'avait toujours pas réussi à calmer les esprits. A El Qaria, certains manifestants n'ont pas hésité également à lancer des pierres contre les gendarmes qui sont venus pour tenter de disperser les attroupements. Les manifestants disent avoir été lésés et rejettent ce qu'ils appellent la «controversée» liste des bénéficiaires de 220 logements sociaux à El Qaria et 120 autres dans la commune de Bousfer. Aussi, ils revendiquent une enquête et l'annulation de la distribution. Hier matin, nombre d'entre eux se sont déplacés vers le siège de ladite daïra pour déposer des recours. Leurs représentants ont été reçus par le chef de daïra, qui a déclaré prendre en considération leurs doléances. Hier, en début d'après-midi, la tension persistait toujours à Bousfer et à El Qaria où les renforts des forces antiémeutes de la Gendarmerie nationale étaient déjà sur place mais n'ont, à aucun moment, intervenu.