Comme nous l'avons déjà souligné dans une de nos précédentes éditions, en vue d'attirer l'attention des pouvoirs publics, les plagistes informels viennent de s'accaparer de la quasi-totalité des plages autorisées à la baignade au niveau de la corniche oranaise en installant leurs équipements composés de tables et chaises, à quelques jours de l'ouverture officielle de la saison estivale sans être inquiétés. Cette situation a failli dégénérer au niveau de la plage Corales, relevant de la commune de Bousfer, où une bataille rangée a eu lieu entre deux bandes rivales, composées de jeunes et moins jeunes, au cours de laquelle des armes avaient été utilisées. Il a fallu l'intervention de la Gendarmerie nationale pour éviter le pire et tenter de calmer les esprits surchauffés. La décision de l'APC de Bousfer de céder en concession la plage de Coralès au profit de postulants demeurant dans le village Fillaoucène, communément appelé El Qaria, et dans ladite commune, a suscité le courroux des riverains qui s'estiment avoir été lésés par ce choix. La situation a vite dégénéré lorsque les membres de l'exécutif communal de l'APC de Bousfer se sont déplacés sur les lieux pour l'installation des bénéficiaires. Ils ont été pris à partie par des protestataires en colère et n'ont finalement dû leur salut qu'en prenant la fuite. Toujours est-il que ce malheureux état de fait illustre clairement l'anarchie prévalant sur les plages d'Aïn El-Turck où l'on compte en réalité beaucoup plus de solariums clandestins que réguliers. Comble de l'ironie, cette transgression à la réglementation est allègrement perpétrée au vu et au su de tout un chacun sans qu'une véritable opération d'assainissement ne soit décidée par les responsables.