A l'annonce, par les pouvoirs publics, des prochaines augmentations des salaires des travailleurs et pensionnés, les anciens travailleurs des mines de charbon de Kénadsa et de Béchar Djédid expriment, à travers la déclaration de l'association locale des retraités des 2 localités minières, leurs réserves au regard de leur situation sociale et matérielle au plus bas de l'échelle sociale des pensionnés. Ces réserves sont justifiées par le fait, ajoute l'association, que cette catégorie aujourd'hui constituée de 350 à 400 personnes a enduré pendant des décennies les pires frustrations d'ordre matériel et social. Ces anciens mineurs ont été libérés de leur poste de travail dans les années 1970 et 1980 sans que jamais leurs pensions n'aient fait l'objet d'une révision. Selon l'association, ces personnes âgées affrontent, en plus des pénibles charges sociales liées aux maladies chroniques, la cherté de la vie avec la perception de dérisoires pensions calculées jusqu'ici sur la base de désuets barèmes élaborés dans les années 1970. Leurs pensions n'ont jamais été revalorisées en fonction du coût actuel de la vie, malgré les successives augmentations du SNMG intervenues au cours des dernières décennies. A l'exemple de Mme G. Fatna, veuve dont le mari a travaillé dur dans les mines de charbon de Kénadsa et de Béchar-Djédid dans les années 1950 et 1960, par la suite pris en charge par la société Sonarem et qui touche aujourd'hui la maigre pension de 1 400 DA ! Mme B.Djemaa, veuve, perçoit une pension de 3 800 DA. Le calvaire de ces anciens mineurs oubliés s'est accentué avec l'apparition de l'inflation galopante au début des années 1990 et qui a rongé considérablement le pouvoir d'achat de cette catégorie d'anciens mineurs. Selon l'association locale, ces pensionnés ne survivent que grâce au soutien financier de leur progéniture et à la solidarité familiale. Ils souhaitent une attention particulière à leurs légitimes revendications en matière de revalorisation de leurs pensions et celles de leurs ayants droit.